En cette fin d'été de 2019, les carabiniers retrouvent un corps percé de 4 balles à l'intérieur d'une voiture à la sortie des localités de Casandrino et Sant'Antimo dans le nord ouest de Naples. Ce n'est pas n'importe qui, qui vient d'être froidement abattu même s'il n'est pas de ceux dont on retient les noms bien qu'il était drapé de ces oripeaux de camorriste de la vieille école.
Gennaro "Cappabianca" Sorrentino et ses 50 printemps était une sommité du narcobanditisme de Scampia mais surtout un affidé de la 1ère heure de Raffaele Amato, de toutes les luttes et de tous les exils. En 2004, quand il rejoint «Lello», lui aussi avait roulé sa bosse pour le clan Di Lauro. Lui aussi devait se sentir déconsidéré par la nouvelle direction incarné par Cosimo et que j'ai déjà longuement détaillé dans cette série. Pour son nouveau boss, Giuseppe a essuyé les plâtres et ouvert une des piazza les plus florissantes de Naples, la bien nommée «case dei puffi» qui fut plus tard reprise par «Leluccio Bastone» Stanchi.
Ayant échappé aux balles de la faide de Scampia il a ensuite écopé d'une lourde peine en 2012. En tout cas il ne semblait pas craindre pour sa vie. Il roulait tranquillement au moment où le tueur, passager d'un T-Max, s'est placé à côté de son véhicule avant de décharger son arme. Il était sorti depuis un an à peine de prison et s'était installé à Casandrino qui se trouve à moins de 5 min en voiture de son fief de Scampia. Un quartier où l'équilibre reste précaire, ce qui a dû lui être fatal. A moins qu'il ne s'agisse d'une purge interne entre les sécessionnistes de la 1ère heure ou est-ce juste un conflit personnel entre Sorrentino et les Amato de Melito. En tout cas aucunes arrestations n'a eu lieu à ce jour.
Le lendemain c'est un autre cadavre que l'on retrouve enveloppé dans une couverture via Zuccarini à Scampia. La zone est souvent utilisée comme cimetière pour les voitures et scooters volés. Le corps de Domenico «sicc e pernniell'» Gargiulo, 29 ans, se trouvait lui dans le coffre d'une voiture avec une balle dans la tête. Il avait disparu depuis 3 jours de son quartier des Case Celesti. Il y a 7 ans il avait échappé à une embuscade dans laquelle Lino Romano, une victime innocente, avait été tué "à sa place" lors de la troisième querelle de Scampia en octobre 2012. Au cours des dernières années, il aurait échappé à deux autres rendez-vous avec la mort. Il était désormais connu dans le milieu pour cela façon Ciro l'Immortel dans la série Gomorra, preuve de plus que la fiction et la réalité y sont en symbiose.
Et le décompte ne s'arrête pas puisqu'un autre règlement de comptes va se dérouler à Casola di Napoli vers la même période. La victime est un narco trafiquant des Monti Lattari, Antonino «o lignamonne» Di Lorenzo, qui est abattu dans une embuscade près de son domicile. Et début septembre Ferdinando Longobardi membre du clan Pagliuca a été assassiné dans le quartier San Nicola de Mondragone (Caserte). Les Pagliuca-La Torre qui ont longtemps contrôlé le trafic dans la zone sont en perte de vitesse et aujourd'hui plusieurs familles se disputent ce marché comme en atteste cet assassinat.
Si les meurtres ne semblent à priori pas liés entre eux, il se peut qu'un fait survenu au début de l'été soit un début d'explication à la nervosité ambiante chez les narcos de Campanie.
L'arrestation du sicilien Paolo Lumia (51) originaire de Mazara del Vallo (Trapani) à Cochabamba, en Bolivie avec de faux papiers vénézuéliens. Il était recherché depuis février dernier pour s’être soustrait à son obligation de résidence. Son nom est cité dans plusieurs affaires dont la saisie de près de 500 kilos de cocaïne en Polynésie française en mai dernier.
Lumia est considéré comme un homme clé du trafic de cocaïne en Europe, faisant le lien entre Cosa Nostra, la Camorra et les Cartels colombiens et les trafiquants boliviens. Il est désormais connu comme étant un des principaux «brokers» de la cocaïne vers l’Asie. Il serait également en couple avec la fille d’un des plus importants trafiquants sud-américains. Lumia posséderaient également au moins deux boites de nuit en Espagne.
En mai 2011, le Procureur d’Anvers a demandé une peine de 12 ans de prison contre lui pour d’avoir organisé un trafic de cocaïne via l’aéroport de Zaventem : 255 kilos sont ainsi entrés sur le territoire belge en mai 2010 et 292 kilos ont été interceptés en juin 2010. Alors qu’il est incarcéré en Belgique, son nom apparaît au cours de «l'opération Lampara» en février 2011 dans un trafic de cocaïne entre la Colombie et la Sicile, via l’Espagne. Chaque mois, une dizaine de kilos de cocaïne arrivait en Sicile pour alimenter les marchés de Palerme et de Trapani. Dans ce réseau figurait Paolo Liga neveu du régent du clan de Bagheria, Giuseppe Scaduto ainsi que Giuseppe «Gio Gio» Lo Coco un grossiste en poissons qui aurait servi à l'occasion d'informateur aux carabiniers locaux. (Los Tiempos – crimorg.com - AntimafiaDuemila)
En 2013, il est condamné à 20 ans de prison pour trafic de cocaïne en Italie. Extradé d’Espagne, il est incarcéré un moment avant d’être libéré et de retomber dans une affaire de marijuana. A nouveau remis en liberté dans l’attente de son procès, il prend la fuite vers la Bolivie. Une peine de 16 ans pour trafic de cocaïne l'attend également en Italie.
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Paolo Lumia recibía dinero desde Italia que era enviado a nombre de bolivianos
El director de la Fuerza Especial de Lucha Contra el Narcotráfico (Felcn), Maximiliano Dávila, informó hoy que el narcotraficante, Paolo Lumia, recibía dinero desde Italia enviado a cuentas de ...
Il va s'écouler 3 mois avant l'interpellation d'un autre narco broker, un peu moins fameux mais très demandé lui aussi.
A Vintimille, la police aux frontières italienne a contrôlé un homme arrivant par bus de marseille et se dirigeant vers Rome. L’homme présente aux policiers une carte d’identité jugée suspecte. Un contrôle plus poussée permet de l’identifier comme étant Raffaele Iorio, un camorriste déjà connu pour association mafieuse, extorsion, trafic d’armes et de drogue, et fraude fiscale. Membre du clan des Lombardi, il était recherché suite à sa condamnation à 5 ans de prison et 11.000 euros d’amende par la Cour d’Appel d’Ancône en novembre 2017 pour trafic de stupéfiants. Lors de son passage entre la France et l’Italie, il a de plus été trouvé en possession de 4 grammes de résine de cannabis. On ignore précisément depuis quand il était en France et ce qu’il y faisait.
Crimorg – Riviera24 Notons qu'il n'aurait aucun lien avec le frère Iorio dont les aventures ont déjà été conté ici.
Et entre-temps, la police espagnole n'a pas non plus chômé que ce soit à Benidorm en interpellant 6 personnes (des italiens et des espagnols, âgées de 25 à 28 ans) dont un fugitif italien recherché pour trafic de drogue et violences et lié à la Camorrra. L’homme, propriétaire d’un bar intelligemment nommé «Gomorra», aurait menacé les policiers lors de son interpellation. Giovanni R., 48 ans, avait été blessé par balles (avec un autre homme de 28 ans) lors d’une fusillade à San Giovanni a Teduccio le 23 octobre 2018. Zone de tension entre les Mazzarella et les Rinaldi. Il avait déjà été interpellé en décembre 2017 en Espagne avec saisie à son domicile d’argent liquide, résine de cannabis et cocaïne. Quelques jours auparavant sa compagne et 4 autres personnes avaient été interpellés.
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Detenidas cinco personas en Benidorm por tráfico de drogas y tenencia de armas
Detenidos por tráfico de droga y tenencia de armas Los agentes han intervenido 433 pastillas de éxtasis, 64 papelinas de cocaína, un trozo de hachís y dos bolsitas de marihuana.
https://www.elmundo.es/elmundo/2013/04/10/alicante/1365594181.html
A la même période la police et la douane espagnoles bloquent une tentative de mise en place d’une voie d’entrée de la cocaïne par le port de Malaga (au lieu des habituels ports d'Algésiras, Valence ou Barcelone). Huit personnes sont arrêtées, dont 4 travailleurs du port. Des agents ont découvert qu'une organisation tentait d'ouvrir une nouvelle voie d'entrée de cocaïne en Espagne. Pour ce faire, ils entretiennent depuis fin 2018 des contacts avec les travailleurs du port de Malaga - trois d'entre eux sont des dockers. L'un d'entre eux est même le président du comité d'entreprise de la Société de gestion des dockers du port (Sagep) de Malaga (Oscar Cosano?). Parmi les 4 autres interpellés, on trouve un citoyen arménien le présumé boss du réseau, un brésilien qui aurait servi d'intermédiaire et un espagnol qui fréquentait le monde la boxe et les salles de sport et qui a servi de lien avec les dockers.
L’enquête a aussi démontré qu’une des personnes impliquées se livrait également à la culture et la vente de marijuana. Les policiers espagnols ont observé un camion aux plaques allemandes chargeant sur les lieux de production, avant de prendre la direction de la France. Prévenues, les autorités françaises ont intercepté, «par hasard», le camion avec 37 kilos de marijuana à l’intérieur. La nouvelle de l'arrestation a été un choc dans la communauté portuaire de Malaga et d'autres ports andalous, où certaines des personnes impliquées étaient des personnalités bien connues et respectées du port, mais également parmi les entreprises de transport et de consignataires et a logistique. Et ceci à un moment particulièrement prospère pour le port de Malaga, avec une forte augmentation du trafic de conteneurs, un rebond de l'activité qui pousse certaines des personnes responsables du chargement et du déchargement des navires à atteindre un revenu supérieur à 6 000 euros par mois.
Merci Maersk
Le trafic de conteneurs et les nouvelles voitures, deux des activités qui génèrent le plus d'emplois logistiques, font vivre le port au meilleur moment de son histoire. Selon le solde du premier semestre, facilité par l'autorité portuaire, les mouvements de conteneurs se sont élevés à 777 671 tonnes, ce qui représente une augmentation de 191,9% par rapport au premier semestre 2018. Ce facteur est précisément parmi ceux qui a motivé la tentative d'introduire plus facilement des drogues, camouflées parmi des centaines de conteneurs qui entrent et sortent de ces installations chaque jour. Malaga n’est généralement pas considérée comme l’un des principaux ports d’entrée de la cocaïne, comme à Algésiras, Valence ou Barcelone. (Diaro Sur)
Cette recrudescence d'activité est dû à l'arrivée en juin 2018 de la société danoise Maersk, la plus grande entreprise de transport maritime de conteneurs au monde. Il s'agit d'un retour car Maersk avait quitté le port en 2014 et cela avait fait chuter le trafic de 70%. En attente de cet accord, la SAGEP (comité d'entreprise de la société de gestion des dockers) et le port de Malaga avaient décidé de l'installation de 3 grues supplémentaires pour débarquer les containers 3 mois auparavant. La même Sagep qui en 2017 avait décidé d'une grève pour protester contre une réforme du Ministère du Développement qui veut une gestion + libérale du Port ce qui pourrait contribuer à la paupérisation des travailleurs du dit port qui n'aurait plus leur mort à dire sur la gestion des embarquements/débarquements selon la SAGEP.
Autant le dire tout de suite que l'idylle ne va pas durer. le 1er mars 2020 Maersk annonce quitter temporairement le port de malaga pour se concentrer sur celui de Tanger-Med 2. Depuis les médias marocains en font leur choux gras et semble les seuls à évoquer l'abandon de Malaga (et plus récemment début 2025 selon eux d'Algésiras) au profit de Tanger. Il faut dire qu'en novembre 2024 2 navires Maersk transportant des armes pour Israël se sont vu refuser l'entrée du port d'Algésiras par décision du gouvernement espagnol fervent critique du massacre mené à Gaza. La géopolitique.
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Maersk Line Vessel Diverts to Morocco Due to Allegations in Spain
One of the container vessels operating for Maersk Limited, Limited, the U.S. subsidiary of the shipping company, diverted to Morocco over the weekend...
Selon les rapports de l'ONU (crimorg.com) les plantations de feuilles de coca ont baissé que ce soit en Colombie (-1,2%), passant de 171.000 hectares en 2017 à 169.000 hectares en 2018 qu'en Bolivie 23.100 hectares (-6% par rapport à 2017). Ces légères baisses sont à mettre en rapport avec le nombre très élevés d’hectares relevés en 2013 : 48.000. A noter que la Maison Blanche constate également une baisse des plantations : de 209.000 hectares à 208.000 hectares. C’est la première fois en 7 ans qu’on observe une baisse, même minime des cultures de cocaïers en Colombie, que ce soit les chiffres de l’ONU ou des États-Unis.
Selon une estimation de l’ONU, la production de cocaïne en Colombie a pourtant augmenté en 2018 de 5,9% par rapport à l’année précédente, passant de 1.058 tonnes à 1.120 tonnes. Un meilleur rendement et de meilleures techniques de cultures expliquent cette hausse de production, alors que la Colombie s’est publiquement félicitée de cette baisse des cultures. En parallèle on note une hausse du prix de la cocaïne de 4,4 millions de pesos (1.160 euros) en 2017, à 4,9 millions de pesos (1.300 euros) en 2018.
Enfin, les saisies ont diminué, passant de 434 tonnes en 2017 à 414 tonnes en 3018. Sous pression des États-Unis, les autorités colombiennes cherchent à reprendre les aspersions aériennes de glyphosate, suspendues en 2015 suite aux conséquences néfastes sur l'environnement.
En Bolivie, la principale région de cultures, les Yungas, compterait 15.015 hectares. Les opérations d’éradication ont concerné 11.174 hectares (contre 7.237 hectares en 2017). La production annuelle de feuilles de coca est estimée entre 33.400 et 41.600 tonnes, pour une valeur globale estimée entre 375 et 461 millions de dollars, soit entre 0,9 et 1,2% du PIB bolivien ou de 8,2 à 10% du PIB agricole du pays.
En matière de saisies : 331 tonnes de feuilles de coca (-11% par rapport à 2017), 10.483 kilos de cocaïne-base (-24%) et 7.592 kilos de cocaïne (+95%). 1.004 fabriques de cocaïne et 48 laboratoires de cristallisation ont été démantelés.
Pour rester en Colombie il est difficile de distinguer les nouvelles têtes du trafic car la vue est bouchée par quelques anciennes gloires qui font de la résistance mais la situation s'apprête à changer.
Il y a eu l'arrestation fin mai à Medellin de John Eduard Barbosa Muñoz un des leaders du gang «La Oficina de Envigado» devant 1 clinique de chirurgie esthétique où il s’apprêtait à être opéré pour changer de visage. Les enquêtes ont débuté en août dernier en Espagne, où la police a détecté la présence de John Eduard Barbosa Muñoz, qui s'était échappé des autorités colombiennes et avait tenté de créer une "branche" du groupe afin "d'étendre ses activités criminelles en Europe". Il a dirigé une organisation dénommée “El cuerpo colegiado La Oficina” consacrée au recouvrement des dettes résultant du trafic de drogue. Selon la police espagnole, le détenu est rentré clandestinement en Colombie par la route, à travers la frontière avec l'Équateur, et s'est installé à Medellín, la capitale du département d'Antioquia.
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Expolicía alias Barbosa, capo de la Oficina y uno de los más buscados, fue capturado en Sabaneta
Alcalde de Medellín Federico Gutiérrez Alias Soto Alias Tom Carlos Mauricio Soto Isaza Claudia Carrasquilla DEA alias Barbosa Departamento antidrogas de los Estados Unidos DEA Dijín de la Polic...
Déjà à la mi-août Edgar Guillermo Vallejo Guarín est blessé de deux balles alors qu’il se trouvait dans son véhicule dans la région du lac Calima, au nord de Cali. Surnommé «Beto el Gitano», il avait fait partie de la liste des trafiquants les plus recherchés des années 1990 et avait été arrêté pour trafic de drogue en Espagne en 2008. Extradé ensuite d’Espagne vers les États-Unis, avant de rentrer en Colombie après avoir purgé sa peine. A la police arrivée après l’attaque, l’homme a présenté de faux papiers d’identité mais avec sa vraie photo.
L’immeuble où a eu lieu l’attaque serait lié à un concurrent, Leyner Valencia Espinosa, condamné à 7 ans de prison aux États-Unis et rentré en Colombie en 2014. «Beto el Gitano» était avec Dairo Valencia Espinosa, frère de Leyner, lors de son arrestation au Mexique en 2010. Il était également proche du troisième frère, Nelson Rubiel Cañar Valencia, extradé en 2009 aux États-Unis pour trafic de cocaïne et d’héroïne. Les frères, surnommés le «clan Valencia», étaient alors liés au cartel mexicain des Beltran Leyva.
Le 23 août c'est la capture de Carlos Mario «David» Usuga, chef des finances et frère du chef du "Clan del Golfo", «Otoniel» qui fait la Une.
Le Clan du Golfe pour rappel est né après la démobilisation des paramilitaires unis d'autodéfense de Colombie (AUC) en 2006 et est devenu la plus grande bande criminelle du pays, dédiée principalement au trafic de drogue et à l'exploitation minière illégale. En décembre 2018 c'était Fernando Umbeiro «Palillo» Usuga un autre frère qui était interpellé et en avril 2018 Angel Eusebio «Chengo» Usuga était appréhendé dans la préfecture d'Antioquia.
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Gaitanistas Leadership Under Mounting Pressure in Colombia
Authorities in Colombia continue to hone in on the Urabeños crime group, arresting the brother of boss Dairo Antonio Úsuga.
https://insightcrime.org/news/urabenos-leadership-under-mounting-pressure-colombia/
Les autorités colombiennes, aidées de la DEA américaine, démantèlent ensuite un réseau dirigé par le cartel mexicain Jalico Nueva Generación en lien avec des colombiens (opération Galeon). Une réunion entre narcos colombiens et mexicains a eu lieu dans un prestigieux hôtel du nord de Bogota pour mettre en place la filière.
Le réseau employait également un membre de l’Armée de l’air vénézuélienne : le capitaine Gino Alfonso Garcés Vergara aurait reçu 500.000 dollars pour faciliter le passage d’avions chargés de cocaïne dans l’espace aérien vénézuélien. Les avions étaient acheté par le CJNG, partait du Mexique, traversait Aruba pour entrer au Venezuela jusqu'à l'état de Zulia limitrophe de la Colombie où ils atterrissaient sur des pistes clandestines puis chargé de drogue ils revenaient en passant par le Guatemala et le Honduras où la drogue étaient stockés et les avions étaient brûlés.
Le CJNG s’appuyait pour cela sur son «représentant» en Colombie, un colombien Ariel Augusto Irreno Gomez dit «Hamilton» basé à Villavicencio qui avec Miguel Angel «La Roca» Florez Pineda et José de San Martín Gil, alias JK. A également été arrêté Fabián Mauricio Ortiz Cañizares, dit «Rolex», chargé de blanchir l’argent du réseau à Panama et de le réinvestir dans de nouveaux chargements. «Rolex» gère au moins 8 bureaux de change dans la ville colombienne de Cucuta. Depuis le début de l’enquête en 2016, 2 tonnes de cocaïne, 500 millions de pesos, 12 voitures, 8 avions et des armes à feu ont été saisis. Un laboratoire a été démantelé.
Cette affaire montre l’importance de l’implantation des cartels mexicains en Colombie et de leurs liens avec les groupes criminels locaux, notamment des membres des guérillas de l’EPN et de l’ELN ou Los Pelusos qui étaient chargé de la sécurité des transports. Ils avaient des liens avec Manuel Agustin Rodriguez Serna alias «Manny» et au Honduras avec le narco Byron Ricardo «Black» Ruiz Ruiz. Une fois le réseau a fait exploser des antennes relais à El Carmen et La Convention car les mexicains déplaçaient 7 tonnes de cocaïne vers le Venezuela et il fallait distraire l'armée. Les autorités anti-stupéfiants ont également établi qu'il y a plus de deux mois, «Black» a abandonné une cargaison de 1 440 kilos de cocaïne au Mexique et le cartel de Sinaloa s'en est emparé. Cette saisie a entraîné plusieurs homicides à Cúcuta, selon les autorités. Des sources indiquent que Miguel Ángel Díaz Córdoba, alias Miguelón, a acheté des machines pour aplatir quelques pistes dans l'État de Zulia (Venezuela), car l'hiver les a endommagés.
Signe des activités mexicaines en plein jungle colombienne L'assassinat le 2 septembre de Karina Garcia, une candidate à la mairie de Juarez (Nord-Ouest de la Colombie) abattue avec 5 autres personnes (dont sa mère) dans une attaque ciblée. La voiture blindée dans laquelle elle voyageait a été criblée de balles et incendiée. L'attaque n'a pas encore été revendiqué mais le gouverneur de Cauco a souligné que la zone était envahie par les activités des narcos et notamment d'un groupe de FARC dissidents et d'un gang appelée Los Pelusos. L'attaque sera revendiquée fin septembre par le Cartel de Sinaloa.
Ex négociateurs de l'accord de paix
D'ailleurs une nouvelle guérilla des Farc pourrait être en cours de création en Colombie, avec plusieurs milliers d’anciens combattants du mouvement et dirigée par deux anciens chefs qui ont décidé de rompre avec l’accord de paix. L’ONG «Paz y Reconciliacion» signale qu’une nouvelle organisation armée est en train d’apparaître, sous la direction d’Ivan Marquez et Jesus Santrich, ex-négociateurs de l’accord de paix. En 2016, un processus de paix avait permis de démobiliser quelques 7.000 guérilleros mais plusieurs centaines d’autres (environ 1.800 répartis en 24 groupes) s’étaient maintenus dans la clandestinité, surtout actifs dans le trafic de drogues et l’exploitation de mines illégales. Ils pourraient désormais s’unifier sous le commandement de Marquez et Santrich qui apporteraient avec eux environ 500 nouveaux guérilleros.
L’ex-commandant Marquez (de son vrai nom Luciano Marin), réclamé par la juridiction spéciale de paix (JEP) chargée de juger les crimes du conflit armé, a préféré disparaître, en dénonçant des manquements du gouvernement. Jesus Santrich (de son vrai nom Seuxis Pausías Hernández), en fuite, fait l’objet d’une procédure pour trafic de drogue : il est accusé par les États-Unis de complot pour envoyer de la cocaïne sur le territoire américain, après la signature de la paix. Ils ont annoncé officiellement annoncé la reprise de la lutte armée via une déclaration filmée sur Internet.
Colombie. Deux anciens commandants des FARC annoncent reprendre les armes contre le gouvernement
Dans une vidéo de 32 minutes diffusée sur YouTube dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 août, deux anciens commandants du groupe marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC...
Dans ma volonté d'être exhaustif tout en ne voulant pas barber le lecteur par trop de name dropping et faits j'ajoute seulement que le Brésil voit en 2019 les saisies de cocaïne sur son territoire exploser (plus de 31 tonnes en 6 mois) et que ses gangs (Commando Vermelho et PCC) deviennent de plus en plus des acteurs prépondérants dans les logistiques des réseaux panaméricains et trans européen (voire trans-africain) et à l'instar des criminels albanais et même des antillais aux Pays-Bas.
Dans ces transactions à flux tendus dans le pays, le polymorphe «Cartel des Balkans» et la 'Ndrangheta calabraise en retirent un bénéfice certain et sont des partenaires de 1er choix. Sûrement pas étrangers à la montée en puissance de la criminalité locale tout comme certains narcos uruguayens et contrebandiers libanais.
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gennaro trambarulo, che ci andava a fare il boss del clan mallardo a dubai? le intercettazioni choc
Leandro Del Gaudio per www.ilmattino.it gennaro trambarulo 3 "Vendi i figli e portaci i soldi. Allora non hai capito? Devi vendere i tuoi figli e devi pagare i soldi che hai "comprato", quelli che ...
Gennaro Trambarulo et sa compagne Carmela Pellegrini sont arrêtés à Naples. Trambarulo le présumé boss des Mallardo se trouvait dans une chambre de «l'hôpital «de la camorra» de San Giovanni Bosco quand il a été interpellé. Les deux sont accusés d'extorsion sur une période allant de 2002 à 2017. Le procès devant se tenir le 19 novembre, il a été décidé de leurs arrestations par mesure de précaution. En effet, Gennaro bien que condamné pour le meurtre de Gennaro De Roberto en juillet 2019 n'a pas été placé en détention. Et il a été avéré que le couple avait voyagé à Dubaï en octobre dernier et peut être même aussi en juillet. En octobre Gennaro et Carmela en voyageant séparément depuis Secondigliano sont arrivés à Nice et ont pris un vol vers Dubaï d'où il sont revenus quelques jours après. Craignant qu'ils ne partent définitivement vers les Émirats comme Raffaele Mauriello l'ex bras-droit de Mariano Riccio, il a été décidé de leurs interpellations. En effet, les procédures d'extradition depuis Dubaï sont très compliquées à l'exemple de Raffaele Imperiale dont le cas est toujours débattu en haut lieu depuis quasi 3 ans maintenant.
36 personnes ont été arrêtées et accusées de trafic de drogues (cocaïne, marijuana, haschisch et drogues de synthèse) en lien avec un réseau qui se partageaient la drogue entre Torre Annunziata et Messine en Sicile. Les commandes se faisaient avec un langage codé : la drogue était désigné comme des photocopies, de la nourriture, de la pizza, des documents ou des bouteilles de bière. Les livraisons avaient lieu au domicile du dealer ou du client.
A la tête du réseau Giuseppe Morello, un des principaux fournisseurs, aidé en cela par son bras-droit Francesco Gallo, Salvatore Orofino de Torre Annunziata, et Carmine Visiello de Trecase. Parmi les interpellés on trouve aussi un dealer de premier plan, Lorenzo Cono dont la maison de Torre Annunziata avait été décoré avec le plus pur style Gomorra, des sculptures de paon ou de lions, des fresques au plafond, des cadres en or et des tapisseries. Cristian De Angelis, Carlo Izzo et Paolo Morello, un jeune homme lié à Valentina Gionta et à la tête d'une des piazza les plus actives de la zone fait partie des interpellés.
Le réseau fournissait aussi jusqu'à Stabia, où Benito Nasto, bien qu'originaire de Torre Annunziata en était le référent. Marco Corsano, Roberta Somma, Modesto Portalupi et Pasquale De Luisa, étaient les référents à Eboli et Salerne. Alessio Corsano dirigeait sa piazza depuis sa cellule de Fuorni via son associé Demetrio Sartori. Et Armando Danilo Clemente, a lui aussi été interpellé en prison. En 2009, il a connu une condamnation pour trafic de drogue, en 2012 il participe avec Giovanni Morlando et Rocco Pisaniello au passage à tabac d'un prisonnier Armando Marciello à qui on a dû retirer la rate. Clemente a de nouveau été arrêté en 2015 pour drogue et en 2016 pour la découverte d'une arme volée appartenant à la police pénitentiaire, accusation dont il a été acquitté au deuxième degré en 2017. Clemente se faisait livrer via son réseau du suboxodone, un opiacée utilisé par les toxicomanes en cure de désintoxication. (source latinatu.it)
Son père Pasquale, fait aussi partie du réseau et a été placé en résidence surveillée. Originaire de Minturno, il avait déjà été arrêté en juin 2016 par les carabiniers de Giugliano, en collaboration avec les carabiniers de Scauri, pour possession de plusieurs sacs remplis de haschisch, pour un total de 4 kg retrouvés sous le capot de sa voiture. Condamné en première instance à trois ans d'emprisonnement, il a été acquitté par la Cour d'appel.
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RETATA DEI CARABINIERI A TORRE ANNUNZIATA, ARRESTATI DUE UOMINI DI MINTURNO
Operazione dei Carabinieri della Compagnia di Torre Annunziata: indagate svariate persone ritenute responsabili di spaccio, tra cui due uomini di Minturno.
https://latinatu.it/retata-dei-carabinieri-a-torre-annunziata-arrestati-due-uomini-di-minturno/
Un autre réseau qui a fait importer entre 500 et 3000 kilos de cocaïne et 500 de haschisch dans des fours industriels en provenance du Mexique, tombe dans les jours qui suivent.
Parmi les interpellés, Carlo Di Lanno l'ex maire de Marano de 1990 à 1991 (jusqu'à la dissolution du conseil municipal pour infiltration mafieuse). L'ex démocrate chrétien a été interpellé avec une dizaine de personnes qui opéraient à Giuglianese, Marano, Calvizzano et Qualiano. Son fils Pasquale est lui aussi été interpellé tout comme Leonardo Cavallo, fils d'un ex collaborateur de Di Lanno ainsi qu'une ressortissante polonaise.
En 1 mois 4 narco-broker vont tomber dans les filets de la DDA (Anti-mafia) :
-Dans une opération conjointe avec la police espagnole, les carabiniers procèdent à l'interpellation de deux membres du clan Polverino de Marano à Naples et Valence. Nicola Di Nuzzo et Silvano Pennino. Ils sont accusés notamment d'avoir importé de la drogue en Italie en juillet 2012. Ces arrestations font suite à la vaste opération de mai 2011 et juin 2013 qui a vu plus de 100 affidés du clan en prison et la saisie de 6000 kilos de haschisch.
-Danilo Prieto della Malva, originaire de Vieste est arrêté à Las Palmas où il vivait depuis quelques semaines. Surnommé «U Meticcio», «le métis», il est considéré comme le chef du clan de Marco Raduano, boss d'une faction de la societa foggiana. Il avait été assigné à résidence en octobre après une opération de démantèlement d'un trafic de drogue (opération «Neve di Marzo»).
-Alfredo Marfella, 57 ans, un camorriste en fuite depuis 2016 est interpellé à La Haye aux Pays-Bas pour trafic international de drogue entre 2013 et 2016. Il travaillait comme chef dans un restaurant.
Enfin reste le cas de Salvatore Nurcaro déjà en prison depuis août, est arrêté dans sa cellule pour trafic international de stupéfiants via la Hollande.
Plus d'une tonne de cocaïne, de haschisch et de marijuana a été saisie lors du travail des enquêteurs.
Dario Giordano Bruno Pasutto, le référent, né en Hollande, du groupe a été arrêté à La Haye et l'organigramme du réseau établi avec Nurcaro.
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Giugliano, muore in carcere il boss Feliciano Mallardo detto 'o sfregiato
GIUGLIANO. Morto il boss Feliciano Mallardo soprannominato 'o sfregiato. Il ras è deceduto nell'ospedale del carcere de L'Aquila dove era stato ricoverato qualche settimana fa. A stroncarlo...
https://www.ilmattino.it/napoli/cronaca/giugliano_boss_feliciano_malladro-1058526.html
L'Alliance de Secondigliano semble avoir repris le leadership à Napels, notamment les Contini qui se sont adjoints plusieurs petits clans satellites comme les Sibillo pour tenir le pavé et qui ont étendu leur tentacules jusqu'à Rimini et à Milan où un de leur réseau est tombé pour fraude massive contre des personnes âgées.
Elle a toutefois eu à subir la perte de Feliciano, un des frères Mallardo décédé à l'âge de 59 ans le 22 novembre. Il avait repris les rênes du clan après la condamnation de Giuseppe et Francesco en 2012.
A Miano l'équilibre entre clans tangue encore. Le 28 novembre Alessandro Napolitano (31) est tué de 5 balles (dont une à la tempe) vers 21h10 via Cupa Capodichino. La victime était en voiture et se dirigeait au domicile de sa mère quand un tueur est descendu de moto et l'a abattu. Il avait des antécédents pour trafic de stupéfiants.
On sait qu'à Miano depuis des mois, le pouvoir est fermement entre les mains d'un nouveau groupe de jeunes camorristes. Le lendemain il y a la réplique Antonio Guarnieri a été blessé aux jambes alors qu'il se trouvait dans le café Sommella via Toledo dans les Quartieri Spagnoli dans la matinée.
La fin d'année va voir 2 autres règlement de comptes secouer la région.
Giuseppe Avventurato tout d'abord, est abattu d'une balle dans la tête et deux dans la poitrine Viale della Resistenza à Acerra. Il était du même clan que Vincenzo Mariniello, tué le 16 février dernier. Le père et l'oncle de Giuseppe ont été tués dans une embuscade camorriste en 1988 dans le cadre de la guerre entre les derniers éléments du NCO (Nuova Caorra Organizzata de Raffaele Cutolo) et la Nuova Familia (devenue le clan des Casalesi). Entre 2012 et 2015 il y a eu une pax mafiosa à Acerra jusqu'au meurtre d'Adalberto Ignazio Caruso, beau-frère d'un camorriste important de la zone.
Avventurato avait été arrêté en 2017 et 2018 et il y a 4 ans pour extorsion. Puis dernièrement dans un trafic de drogue avec son frère Giancarlo, Gaetano S., Antonio et Vincenzo Di B., Antonio et Filomena De F., Pasquale T..
5 jours après c'est Ciro D 'Anna affilié du clan Vollaro qui tombe sous les balles dans un bar-tabac via dell'Universita à Portici. Connu pour extorsion et drogues, D'Anna était un proche du régent Carlo. Après l'arrestation d'Umberto Luongo, le clan s'est fixé pour objectif de réaffirmer son hégémonie dans la ville, face aux Mazzarella, représenté sur le territoire par Patrizio Fiume, Paolo De Mato et Giovanni Chivasso qui en septembre, avait été victime d'une embuscade Corso Garibaldi. Une attaque va intervenir quelques heures après avec une bomba carta contre la porte d'un gymnase qui appartiendrait au fils du boss Luigi Vollaro. Après la récente libération de Pasquale Scafo (père de De Mato), les Mazzarella ont relevé la tête et placé D'Anna dans le collimateur comme étant l'instigateur de l'attaque sur Chivasso et l'ont fait assassiné en conséquence.
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Acerra, omicidio Avventurato: è camorra. Ma il movente rimane oscuro
Resta avvolto nel "consueto" velo di omertà l'omicidio di Giuseppe Avventurato, 48 anni, ucciso nel tardo pomeriggio di giovedi davanti all'ingresso del terraneo che abitava al corso della ...
https://www.ilmediano.com/acerra-omicidio-avventurato-e-camorra-ma-il-movente-rimane-oscuro/
L'année 2020 va commencer sous les meilleures auspices les procureurs anti-mafia.
D'abord ils ont pu ajouter à leur liste de coopérateur de justice un dénommé Tsvetan Sabev dit «Sasa le bulgare» un membre du clan Amato-Pagano selon une information de Cronache di Napoli. Il avait été arrêté en février 2019 pour extorsions, trafic de drogues et association mafieuse.
Il est rare de trouver un patronyme étranger au sein des mafias italiennes car pour elles le sang est plus épais que l'eau mais la Camorra se distingue quelque peu de part son absence totale d’initiations mafieuses. Et Sabev va se révéler une prise considérable.
Il était «l'agent de récupération» aux côtés de Raffaele «Mellonelo Peloso» Tortora, affilié de longue date de Raffaele Amato à la recherche des puces électroniques de la police toujours cachées dans des endroits insoupçonnés.
Mais Sabev a voulu «sortir du gang» en quittant Naples en secret, mais il devait attendre la fin de l'année scolaire de son fils pour se faire. Ce délai a permis à l'anti-mafia de mettre la main sur lui.
Les carabiniers vont ainsi pouvoir reconstituer le nouvel organigramme du clan et cela va avoir une importance capitale pour la prochaine opération qui va viser «les Espagnols» et sa nouvelle génération dirigeante. Lors de l'arrestation de Sabev en 2019 il n'était pas seul, Lino Caiazza d'Afragola est du nombre tout comme Giuseppe Cipressa, le fidèle de Rosaria Pagano qui avait échappé à la rafle de 2017.
Ces arrestations ont de quoi de nouveau causer des turpitudes au clan mais une nouvelle bien pire va arriver à la date du 9 janvier.
Pendant quelques jours, les autorités aussi bien émiratis qu’italiennes se sont réjouit de cet événement. Comprenez la capture d'un gros poisson, qui plus est à l'aéroport de Dubaï, la pire passoire qui existe si on en croit les autorités occidentales.
L'homme arrivait de Panama et quand on est soupçonné de blanchiment comme lui, c'est indubitablement un des endroits d'où on peut revenir sans avoir la conscience tranquille.
Et le comble ses papiers étaient faux, tu es fait Bruno !
On le suit à la trace depuis la via Galileo Ferraris le qg napolitain de l'anti-mafia. En mai 2018, 240 000 euros ont été saisis conservés au domicile de l'ex femme de Carbone, Violetta «a piccerella» Prezioso, grâce à une opération mené dans la région de Lago Patria. Elle est par la suite condamnée pour trafic de drogue. En avril 2019 Bruno figurait parmi les 63 noms de criminels liés à un gros réseau de narcos démantelé dans la région.
Mais cette arrestation était bien trop inespérée et hélas comme pour l'imbroglio Messina Denaro aux Pays-Bas, la personne arrêtée ce jour-là n'avait rien à voir avec le célèbre Bruno Carbone, le fantôme qui hante l'enquête «Cuba Libre» de la procureur Maria Di Mauro et de son collaborateur Giuseppe Borrelli.
Le malheureux Domenico Alfano a eu beau clamer son innocence et envoyer des lettres aux journaux italiens par l'intermédiaire de son avocat, rien n'y a fait. Les papiers ne pouvaient être faux, puisqu'il s'agissait bien des siens, ceux d'un entrepreneur et gérant d'une pizzeria au Panama. Finalement pris de doute on fait vérifier ses empreintes digitales car bien que fantôme, Bruno en possède bien et l'identité judiciaire en conserve dans sa banque de données.
La preuve réfutable confirme l'erreur et Alfaro sort après un mois de détention. Du coup Bruno Carbone est toujours introuvable mais le couperet n'est pas tombé si loin que ça et la suite de son histoire va se révéler encore plus rocambolesque que cette triste histoire.
Il faut savoir que, poursuivi par trois mandats d'arrêts, Carbone est désigné depuis des années comme la cheville ouvrière de plusieurs réseaux criminels et comme le nouvel associé de Raffaele Imperiale.
Oui «Lello Parente» est toujours dans la place et a pu compter sur Bruno un gros nom de la place de Marano, mais aussi à Traiano et au Parco Verde de Caivano recherché depuis 6 ans pour trafic de drogue et blanchiment (entre autres). Il est peu ou proue le remplaçant de Mario Cerrone, occupant sans accroc le poste de son prédécesseur avec les mêmes prérogatives.
Faire du vieux avec du neuf, c'est l'adage entrepreneurial.
Sources : Cronache della Campania, Il Meridiano, Stylo24.it, Il Mattino, Crimorg.com, Stabia News, Latinatu.it, NapoliToday, InterNapoli