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Blog à part

Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Ca dézingue en Corse 25

Publié par Desmoulins sur 3 Mai 2015, 19:33pm

Catégories : #Le milieu Corse

On redémarre l'année avec des procès, des procès et encore des procès, toutes sortes d'affaires y passent, de l’extorsion au meurtre et à la tentative de meurtre en passant par des abus de biens sociaux et des placement financiers frauduleux. Une large gamme de crime attenant aux activités du milieu local.



12/01/15
Banditisme corse : procès en appel du racket de boîtes de nuit aixoises.
Plusieurs hommes liés au grand banditisme corse comparaissent à partir de ce lundi devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour leur participation au racket de boîtes de nuit aixoises, de 2005 à 2012.
L'enquête avait été menée par la JIRS sur la base des dénonciations d'un "collecteur" d'argent, Didier G., dit "Doudou".
Toussaint A. et Jean-Pierre A., détenus au moment du procès, ont été condamnés en première instance par le tribunal correctionnel de Marseille à sept ans de prison et 10.000 euros d'amende, avec maintien en détention, ainsi que la confiscation de leurs comptes bancaires et produits financiers.
Didier G. a été condamné à quatre ans de prison ferme. Un mandat d'arrêt avait été délivré contre lui. Douze hommes au total avaient été condamnés.
Craignant pour sa vie, "Doudou" avait révélé aux enquêteurs le système de racket contre une dizaine de boîtes de nuit aixoises mis en place, de 2005 à 2012, par son mentor, Jacques B., impliqué par ailleurs dans l'affaire du cercle de jeux Concorde, et par Ange-Toussaint Federici, condamné à 30 ans de réclusion criminelle dans l'affaire de la tuerie du bar des Marronniers en 2006 à Marseille, et emprisonné en 2007. B. a été assassiné deux ans plus tard.
Selon l'enquête, Ange Toussaint F. et ses amis avaient repris à leur compte certains des établissements rackettés auparavant par Francis "le Belge" et ses héritiers, les malfaiteurs allant parfois jusqu'à mettre la main sur l'établissement lui-même.
F., dont le nom a été largement cité dans cette affaire, n'avait finalement pas été mis en examen par le juge d'instruction, l'enquête "n'ayant pas permis de démontrer qu'il avait continué à percevoir les fruits du système qu'il avait mis en place et que sa réputation a fait perdurer", selon l'accusation.


12/01/15
Christian F., 40 ans, a été condamné à 2 ans de prison (dont 1 avec sursis) pour subornation de témoin par le Tribunal Correctionnel d'Ajaccio. Il était accusé d'avoir fait pression sur un autre homme, au bénéfice d'un détenu qu'il avait rencontré en prison. F. avait été incarcéré en novembre 2013 dans une affaire d'extorsion de fonds en bande organisée. Pendant 5 mois, il avait partagé la cellule de Jean-Paul N. également impliqué dans une affaire de racket (à hauteur de 1 million d'euros) à Cargèse.
Libéré en novembre 2014, sous contrôle judiciaire, Christian F. avait rencontré, dès le lendemain de sa sortie de prison, un co-accusé de N., Alain G., dans un bar d'Ajaccio (par hasard selon l'accusé). F. lui aurait alors posé des questions sur la position que G. pense adopter au procès prévu le 25 avril prochain. L'accusation (suivie par le tribunal) y a vu la volonté de subornation de témoin, pour le compte de N.. La famille de ce dernier aurait d'ailleurs aidé F. à hauteur de 1600 euros à sa sortie de prison.


14/01/15
En fuite depuis juin 2011, Frédéric Federici (né en novembre 1963 à Venzolasca) a été arrêté par la gendarmerie dans une cave aménagée au sous-sol de son domicile de Venzolasca.
Frère d'Ange-Toussaint Federici (condamné à 30 ans de prison pour la «Tuerie du Bar des Maronniers» ), 3 morts en avril 2006), il est soupçonné d'avoir bénéficié d'un emploi fictif au sein de la SISIS (Securité Incendie Surveillance Intervention Sûreté), une société de sécurité privée contrôlée par le clan Federici. Recherché dans de l'affaire du Cercle Wagram (prise de contrôle du Cercle par un clan corse sur un autre clan corse), il avait été condamné à 30 mois de prison en janvier 2013, peine confirmée en appel en octobre dernier.


16/01/15
Interpellé mardi à Ajaccio, Olivier S. a été présenté ce jeudi soir devant un juge d'instruction dans le cadre de l'enquête sur les assassinats de Joseph S. et Jean-Louis C. le 8 avril 2012 à Pietroso.
Il a été mis en examen pour "complicité d'assassinat par instigation". Il a été remis en liberté mais a été placé sous contrôle judiciaire.


22/01/15
La requête introduite par Yvan Colonna devant la Cour européenne des droits de l'homme après sa condamnation à la prison à perpétuité pour l'assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac, a été déclarée recevable, a annoncé jeudi son avocat Me Patrice Spinosi.
Pour Me Spinosi, cette première décision indique que l'affaire pose des problèmes de droit méritant d'être examinés sur le fond. Un arrêt ne devrait pas être rendu avant 2017, estime Me Spinosi.
En France, Yvan Colonna a épuisé toutes les voies de recours. Les arguments présentés par sa défense devant l'instance européenne ont déjà été soulevés devant la Cour de cassation qui les avait rejetés.
Figure notamment la question des gardes à vue, durant lesquelles les autres hommes poursuivis pour l'assassinat du préfet et leurs épouses avaient mis en cause Yvan Colonna. Des gardes à vue qui s'étaient déroulées sans avocat.
Me Spinosi conteste également la décision de la cour d'assises spéciale de verser aux débats une lettre de menaces qu'aurait envoyée Yvan Colonna à un membre du commando condamné avant lui, afin qu'il le disculpe.
Si la France est condamnée pour atteinte au procès équitable, l'avocat serait fondé à demander un nouveau procès pour son client.
Arrêté en juillet 2003 à l'issue d'une cavale de quatre ans dans le maquis corse, Yvan Colonna, 52 ans, avait vu sa première condamnation en appel annulée en 2010 par la Cour de cassation pour un vice de procédure avant d'être rejugé une troisième fois en 2011.


14/02/15
La gendarmerie a placé en garde à vue 6 hommes dans une affaire liée à des placements financiers de joueurs de football, 5 personnes (dont un homme bien connu des services de police et un dirigeant d'un club de foot ajaccien) ont été interpellés en Corse, et un autre (gérant d'une société de conseil en placements financiers) sur le continent. Des intermédiaires auraient été chargés de récupérer l'argent de joueurs de football, investi par leur argent dans des sociétés de BTP en difficulté financière à marseille, nice et toulon. Des pressions auraient également été exercées sur un agent pour accélérer la résiliation du contrat d'un de ses joueurs. On parle donc d'extorsion de fonds et de tentative, et de rétro-commissions illégales entre le conseiller financier et un agent de joueurs.


23/02/15
Quatre des six prévenus qui comparaissaient pour racket de boites de nuit aixoises ont vu leurs peines confirmées ce lundi en appel. En revanche, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a réduit à 5 ans de prison ferme les 7 ans prononcés en première instance pour Toussaint A., la tête de ce racket.
La cour d'appel d'Aix-en-Provence vient de confirmer ce lundi la plupart des peines prononcées en première instance contre le réseau qui a organisé un racket des boites de nuit aixoises entre 2008 et 2012. Six des douze prévenus avaient fait appel. Ce trafic aurait rapporté 860 000 euros aux six prévenus. Pour quatre de ces prévenus, les peines sont confirmées :
- Lambert D. : 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis
- Bernard F.: 2 ans de prison ferme
- Christophe D. : 4 ans de prison dont deux avec sursis
- Frédéric R. : 18 mois de prison ferme
Pour Toussaint A., considéré comme la tête pensante de ce racket, la peine a été réduite de 7 ans de prison ferme à 5 ans de prison ferme. Jean-Luc G., lui, écope de 15 mois de prison ferme (ce qui était prononcé en première instance) mais son interdiction d'exercer dans la fonction publique est levée.


24/02/15
Dans la famille C., je demande le politicien.
Le conseiller général de Haute-Corse, maire de Moltifao et président du Parc naturel régional de Corse, Jacques C., 65 ans, est jugé en ce moment même pour des malversations financières, en l'occurrence des abus de biens sociaux commis entre février 2005 et août 2008 au sein de son entreprise familiale Travaux Publics Moltifao.
«Je savais même pas que c'était interdit à l'époque!». Sa réponse faussement naïve au juge fait sourire.
Selon les enquêteurs, il aurait détourné des comptes de sa société environ 200.000 euros via des virements opérés vers ses comptes personnels ou par la falsification de l'ordre des chèques rédigés pour la société.
Il s'est dédouané tout du long de son interrogatoire mais il a reconnu avoir été gérant de fait de cette société.
Aujourd'hui, il consent qu'il y a eu quelques malversations, mais à demi-mot
Une vaste enquête sur les activités économiques et les patrimoines du «clan» Costa avait été ouverte en avril 2009.
Le frère de Jacques, Maurice C., était présenté comme l'une des figures emblématiques de la Brise de Mer. Il a été assassiné en 2012. Quant à Florian C., 30 ans, il a été abattu dans sa voiture en décembre 2010 sous les yeux de ses enfants.
A la barre, le fils de Jacques, Charles-Jean C., 37 ans, plaide la même ignorance que son père.
Et l'épouse de l'élu, Véronique C., 46 ans, chef de service hospitalier, répond qu'elle ne «se sentait pas concernée» par les affaires de son mari.
Le reste du dossier, qui n'a rien à voir avec sa première partie, porte sur l'activité de ses frères, des investissements dans divers établissements sur le marché réputé lucratif des machines à sous. Dominique «Mimi» C. fiché au grand banditisme. La justice s'interroge sur ses investissements dans une supérette de Bastia, une brasserie de Corte et un bar de nuit à Corte, le tout sur fonds de machines à sous. Officiellement éleveur de vaches, il justifie ces investissements par la vente de veaux. Les enquêteurs soupçonnent également une forme de racket dans la rémunération de 1 000 euros par mois qu'il touche comme homme d'entretien, un emploi fictif, pour une société maritime de Calvi. Le gérant a d'abord évoqué un attentat contre sa société, qui l'aurait poussé à engager Dominique C.. Il s'est ensuite rétracté et a déclaré vouloir «favoriser l'emploi en Corse». Une peine de 18 mois à 2 ans avec sursis, 30 000 euros d'amende et une interdiction de gérer une entreprise a été réclamée contre Jacques C. (l'inéligibilité n'a pas été demandée). Une peine de 4 ans de prison ferme, 75 00 euros d'amende, une interdiction de gérer et la saisie de ses biens a été demandée contre Dominique Costa.
Sur les huit prévenus, un homme est en fuite, Jérôme F., sous le coup d'un mandat d'arrêt depuis 2012.


10/03/15
Une surveillante de la maison d'arrêt de Borgo (et oui encore eux) a été interpellée. Elle est accusée d'avoir remis entre 25 et 50 téléphones portables en 6 mois à 2 détenus de l'établissement. Achetés entre 80 et 100 euros, les téléphones étaient revendus entre 400 et 500 euros. Deux détenus sont accusés de les avoir revendus au sein de la prison : Simon G., 41 ans (arrêté en août 2014 pour une affaire de home-jacking en Balagne) et Pierre-Antoine P., 30 ans (condamné en décembre 2013 à 3 ans de prison pour association de malfaiteurs : un projet de meurtre pour venger un assassinat). La sœur d'un des détenus en cause et un ancien détenu (Rodolphe G., connu notamment pour trafic de stupéfiants) ont également été arrêtés dans cette affaire.


17/03/15
L'affaire de la fusillade du 4 septembre 2010 sur la place Porta à Sartène, revient devant une Cour d'Assises. Condamné en première instance à 18 ans de réclusion criminelle, François E., 35 ans, avait fait appel de ce verdict. Il est donc, depuis hier, jugé à nouveau, cette fois-ci à Bastia, par la cour d'assises de la Haute-Corse, pour tentative d'assassinat sur Pierre B..
Ce dernier, pris pour cible, alors qu'il était attablé à la terrasse d'un café, par des tirs d'arme à feu, ce matin de jour de marché, avait riposté et tué l'un des deux agresseurs encagoulés, Jacques E., frère de François.
Le 22 mai 2014 à Ajaccio, en première instance, Pierre B. avait été acquitté des accusations de meurtre sur la personne de François E., les jurés ayant retenu la légitime défense. Il avait également été acquitté en ce qui concerne la blessure infligée par l'un de ses tirs à un commerçant, ce dernier ayant été considéré comme une victime collatérale.
Pierre B. assiste donc à cette nouvelle audience uniquement en tant que partie civile. Mais ayant été condamné par les assises de Corse-du-Sud à quatre ans d'emprisonnement pour le délit de détention illégale d'arme, il était présent dans le même box que François E. dont il était séparé par une cloison en bois.
Accusé d'être le second tireur de la place Porta, François E., a réaffirmé son innocence à la présidente de la Cour d'Assises.
Gérant au moment des faits d'une entreprise de travaux en maçonnerie, dont Jacques E., cofondateur, était salarié, il a été longuement interrogé sur ses relations que certains décrivent comme fusionnelles avec son frère.
Les débats entrent ensuite dans le vif du sujet et abordent les hypothèses pouvant expliquer l'acte commis par Jacques E. sur la place Porta. François affirme que si son frère a fait ça c'est qu'il se sentait menacé ajoutant : «c'est une rumeur que j'ai entendue en prison».
Il sera aussi question de la personnalité de Pierre B. qui a un casier judiciaire plus que parlant, tandis que les frères E. «n'ont jamais fait l'objet de condamnation et bénéficient d'une enquête de moralité exemplaire», rappelle la défense.
Au fil des dépositions à la barre, les débats ont, de nouveau, porté sur la thématique du racket, «un fléau qui peut toucher tout le monde».
François E. a dit à la barre qu'il n'a jamais été victime de racket et que si son frère l'a été il ne lui a rien dit. Fin des débats
Un gendarme de la section de recherches, qui avait participé à l'enquête, a déclaré que la cause du drame pourrait être «un conflit entre des groupes de personnes sur fond de racket mais aucun élément concret n'a permis d'étayer cette hypothèse de l'extorsion de fonds». Avant de signaler, en réponse à une question que «le climat était très tendu à l'époque dans le Sartenais».
Le gendarme précise que les frères E. «ne sont pas connus comme délinquants mais font partie d'un clan». Ce que conteste la défense qui s'est livrée à une attaque en règle du travail réalisé par les enquêteurs.
(Les propos rapportés lors du procès viennent de Corse Matin)


20/03/15
Patrick G., 45 ans, est devenu la première personne à intégrer le programme français de protection des témoins. Ses déclarations (qui sont en cours de vérification) pourraient mettre à mal la «Bande du Petit Bar» et notamment son chef présumé Jacques S.. Employé dans une société de gardiennage, G.était un client régulier du «Petit Bar», à Ajaccio, au point d'en devenir un serveur non déclaré, un homme à tout faire payé au noir. Fin septembre 2010, à la demande de S., il loue une voiture et la dépose devant l'immeuble de la maîtresse d'Antoine Nivaggioni, un proche de l'ancien leader nationaliste Alain Orsoni, ennemi du «Petit Bar». La voiture y reste plusieurs jours jusqu'à ce que G., sur ordre de S., vienne l'enlever le 18 octobre 2010, entre 6 et 7 heures du matin. Le véhicule a en fait servi de «ventouse» : à sa place se met un autre véhicule équipé d'un coffre de toit. C'est de là qu'un tireur a fait feu sur Nivaggioni. Dans cette affaire, Patrick G. a été mis en examen le 28 juin 2014.
Mais selon le repenti, S. lui aurait confié être à l'origine du meurtre de Maître Sollacaro le 16 octobre 2012, de celui de Jaques Nacer, Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Ajaccio, abattu le 14 novembre 2012, de la tentative contre Charles C. (autre proche d'Orsoni, touché au thorax, au foie et à l'abdomen) le 1er septembre 2012. Dans cette dernière affaire, André B., figure de la «Bande du Petit Bar», lui aurait précisé qu'il était le tireur mais qu'une erreur du pilote ne lui avait pas permis de vider son chargeur. S.aurait également avoué devant Giovannoni être à l'origine d'un attentat à la bombe le 10 avril 2012. Placé dans une poubelle, l'engin explosif a tué par erreur le restaurateur Jean-Pierre Rossi. C'est donc sur 4 homicides et une tentative que travaille actuellement la JIRS pour confirmer les dires de Patrick G., 1er repenti officiel en France.
Le Monde


02/04/15
La Cour d'Appel de Bastia a jugé Paul Lantieri (né en 1963), accusé d'avoir tenu une comptabilité occulte dans l'exploitation de la boîte de nuit «l'Amnesia», à Bonifacio. En tant que gérant de la SARL Quid Novi, propriétaire de l'établissement (détruit par un attentat à l'explosif en 2000), il avait été condamné en 2013 à 1 an de prison par le Tribunal Correctionnel d'Ajaccio, alors qu'il était en cavale. Après s'être constitué prisonnier en juin 2013, il avait fait opposition à ce jugement et avait donc été rejugé et relaxé. C'est le Parquet qui a fait appel.
Lors d'une perquisition dans une autre affaire en 1999, les enquêteurs avaient découvert une double comptabilité montrant des recettes réelles de 7 millions de francs, au lieu des 4,5 millions de francs déclarés officiellement. Le Procureur a réclamé une peine de 18 mois de prison, dont 1 avec sursis, 80 000 euros d'amende et une interdiction de gérer de 5 ans. Le verdict est prévu pour le 22 avril. Paul Lantieri est déjà incarcéré suite à sa condamnation en septembre 2013 à 3 ans de prison ferme et 5 ans d'interdiction de gérer pour association de malfaiteurs en vue de blanchiment en bande organisée dans le cadre de l'affaire du cercle Concorde.


16/04/15
Deux hommes ont violemment agressé à coups de matraque et de maillet Jean Houbeault, 61 ans, alors qu'il regagnait sa résidence d'Ajaccio. Le directeur adjoint de l'Agence Régionale de Santé a subi des traumatismes à la tête, au tibia et à la main. La BRI a interpellé les 2 agresseurs sur place.
Les agresseurs figures du grand-banditisme corse, Francis S. et Bruno M., étaient en effet sous surveillance depuis 2 mois. Le jour de l'agression, ils avaient été vus installant des fausses plaques d'immatriculation sur leur véhicule. Lors de leur interpellation, ils étaient en possession d'une matraque, d'un marteau, d'un pistolet automatique 9 mm, d'une arme 7,65, de gants, bonnets et munitions. L'un d'eux portait également un gilet pare-balles. Dans leur appartement, les policiers ont trouvé 1 kg d'explosifs, 1 fusil d'assaut M16, une arme de poing 900, des munitions, des talkies-walkies et des gilets pare-balles. Un troisième homme, Antoine «Toto» M., également proche du grand banditisme, a été interpellé dans cet appartement. La raison de l'agression reste encore inconnue.
S. et M. ont été mis en examen pour tentative de vol avec arme en bande organisée, détention et fabrication d'un engin explosif et association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre en bande organisée. Antoine M. est mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de comme un meurtre en bande organisée.
Antoine «Toto» M. était considéré comme un très proche du parrain Jean-Jé Colonna (tué dans un accident de voiture en 2006). Francis S., proche de la «bande du Valinco» (bande de Corse du Sud qui a sévit à la fin 70's et début 80's, et qui a été décimé lors d'une guerre avec les nationalistes), a été condamné à plusieurs reprises, notamment pour des vols à main armée mais aussi recel de travellers chèques volés. Il a été blessé à la hanche et au dos sur le port de Propriano. Son frère, Patrick S. (connu pour des affaires de stupéfiants et de détention d'armes) a été abattu le 24 octobre 2012 à Propriano.
Bruno M., déjà condamné pour meurtre, est le fils de Jean-Pierre M., restaurateur à Sartène. En juillet 2000, ce dernier appelle les gendarmes pour dénoncer un racket dont il fait l'objet. Les gendarmes arrêtent 5 personnes, figures de la «Brise de Mer», visiblement en conflit avec Bruno M. : Francis Mariani (tué dans une explosion en janvier 2009), Pierre-Marie Santucci, Maurice Costa (abattu en août 2012), Alexandre Chevrière (grièvement blessé par balles en juin 2004, il reste handicapé et décès en mai 2009) et Eric Marant. Une cagoule, un 9 mm, les clés d'une voiture volée et de l'argent liquide sont saisis et les 5 hommes mis en examen pour tentative d'extorsion de fonds, même si les enquêteurs soupçonnent en fait un projet de règlement de comptes, peut être contre Bruno M.. Après cette affaire, Jean-Pierre et Bruno M. quittent la Corse pour le Maroc, d'où ils reviennent plusieurs mois plus tard.


20/04/15
En mars 2014, dans la région bastiaise, les gendarmes découvrent un box contenant 2 fusils d'assaut, un TMax, des mèches et des bidons d'essence. L'exploitation des traces capillaires et d'ADN a permis l'arrestation de 4 personnes (dont un extrait de sa cellule de la prison de Borgo). Une autre est recherchée et plusieurs autres sont entendues à titre de témoin. Une des personnes arrêtées est Christophe Guazelli, 24 ans, fils de Francis Guazelli, figure de la BDM. Christophe avait été condamné en septembre 2012 à 3 ans de prison après la saisie en août 2011 de 1,5 kg de résine de cannabis à Marignane.


27/04/15
Élu maire de Linguizetta (Haute-Corse) en 2008, Séverin M. a porté plainte en janvier 2014 après une campagne d'intimidation contre lui : visites à domicile, menaces téléphoniques, coups de feu à proximité de son domicile et 8 de ses vaches abattues de balles dans la tête. Refusant l'urbanisation de sa commune, le maire s'était notamment opposé à un projet de golf.
Jean-François S. a été mis en examen pour «actes malveillants» (des appels téléphoniques menaçants passés depuis sa cellule de la prison de Borgo) et laissé en liberté sous contrôlé judiciaire. Sa conjointe est adjointe à la mairie de Linguizetta mais S. est surtout un proche de la BDM et le survivant de la «tuerie de Silvarecciu» à l'été 2013.
Quatre hommes, liés grand banditisme corse, ont été victimes d’une fusillade près de Silvarecciu, village situé à 40 km au sud de Bastia, un peu avant 7h du matin. Jean-Dominique Cortopossi, 25 ans, est décédé des suites de ses blessures. On a retrouvé le corps d'un deuxième homme à une centaine de mètres à peine de l'endroit où les enquêteurs avaient repéré la voiture, Nicolas Boschetti, 31 ans, a été retrouvé perché sur un arbre quatre jours plus tard par des proches. Les deux autres occupants de la voiture, Jean-François Cervetto et Jean-Dominique Bonavita, sont à l’hôpital dans un état grave. Les pompiers étaient d’abord intervenus pour ce qu’ils pensaient être un accident de la circulation, la voiture ayant chuté dans un ravin plusieurs dizaines de mètres en contrebas de la route. Un cinquième passager, qui a alerté les secours, est en fuite.
Les quatre hommes seraient proches de Christian L., assassiné le 29 octobre 2011 par le FLNC. Le mouvement nationaliste l’accusait d’avoir tué l’un de ses cadres, Philippe Paoli, en 2011. Lié à la bande «Brise de Mer», L. était considéré comme un proche de Francis Mariani, tué en janvier 2009. Connu pour braquages, il avait été condamné à 2 ans de prison ferme en 2001 pour une affaire de machines à sous
Nicolas Boschetti, Jean-Dominique Cortopossi, Jean-Dominique Bonavita et Jean-François Servetto étaient lourdement armés et portaient pour certains des gilets pare-balles et s'apprêtaient à exécuter un contrat? Est-ce l'équipe de la cible potentielle qui les a surpris en premier? Comment expliquer que le corps de Boschetti se trouvait à cet endroit? Ont-ils été mitraillés depuis une autre voiture en marche et qui aurait dont entraîné la voiture dans le ravin? Encore beaucoup de travail pour les enquêteurs.
Le 30 juillet dernier, Jean-Dominique Bonavita, le plus gravement touché des deux blessés (et qui avait été évacué dans un hôpital à Marseille) est décédé.
Ce guet-apens sonnerait presque comme le glas de la BDM, trois affidés assassinés sur "leur terre" par leurs ennemis, voilà qui est fâcheux. Cependant bien sûr rien n'indique que ces trois hommes agissaient pour le compte de la BDM, il pourrait tout à faits'agir d'une vendetta personnelle (une de plus), des vendetta qui auront ces dernières années décimé une très grande partie de l'ex giron du banditisme Corse.


28/04/15
http://www.marianne.net/pierre-pean-mafia-corse-c-est-part-ombre-republique-100233078.html nouveau livre de Pierre Péan interview dans Marianne.

 

 

(Sources : Le Monde : Corse Matin ; Alta Frequenza ; Le Parisien)

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