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Blog à part

Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Ca dézingue en Corse 25 bis

Publié par Desmoulins sur 16 Août 2015, 19:43pm

Catégories : #Le milieu Corse

Le 10 mai 2012, onze personnes dont l'ex-dirigeant nationaliste corse Alain Orsoni, poursuivi pour menaces de mort, et son fils Guy, accusé de deux assassinats commis en 2009 en Corse, comparaissent à partir de lundi devant les assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. Ce procès qui illustre, selon l'accusation, la "guerre des clans" sévissant sur l'île à cette époque, est prévu pour durer jusqu'à début juillet. Tous les accusés nient les faits qui leur sont reprochés, même si Alain Orsoni a reconnu avoir écrit la lettre menaçante retrouvée chez l'une des victimes (voir épisode précédent). Mais pour lui, rien n'accrédite l'idée d'une "guerre de clans" l'opposant aux Castola, et, plus généralement, aux proches de la "bande du Petit Bar". Le 3 janvier 2009, Thierry Castola est abattu en sortant d'un bar de Bastelicaccia, à quelques kilomètres d'Ajaccio. Le 29 janvier, Sabri Brahimi est à son tour tué à Ajaccio par des hommes à moto. Et le 22 juin 2009, c'est Francis Castola, le frère de Thierry, qui est blessé par des coups de feu alors qu'il circule en moto près d'Ajaccio. Point commun entre ces hommes, selon les enquêteurs: être des membres ou des proches de la "bande du Petit Bar". Assez rapidement, des renseignements anonymes vont conduire les enquêteurs sur la piste de Guy Orsoni et de certains de ses proches, accusés d'avoir perpétré les deux homicides.

En 1996, en pleine guerre fratricide au sein de la mouvance nationaliste, Alain Orsoni avait quitté la Corse. Pendant cette période d'exil qui durera 13 ans, il vit notamment au Nicaragua où il crée, selon les enquêteurs, une société de jeux avec de l'argent emprunté à Francis Castola père, dont il est longtemps très proche. Peu après son retour en Corse en 2008, où il prend la tête du club de foot de l'AC Ajaccio - qu'il a abandonnée en mars 2015, un projet d'assassinat le visant est déjoué par la police à l'été 2008. Dans cette affaire, six hommes, dont des proches de la bande du "Petit Bar", sont condamnés en 2011. A ce mobile, toujours selon l'accusation, s'ajouterait un conflit financier entre les fils Castola et Alain Orsoni (voir épisodes précédents). Un temps poursuivi pour complicité dans l'assassinat de Thierry Castola, il avait finalement obtenu un non-lieu. Son fils Guy et deux proches, David Taddei et Jérémy Capitta, sont en revanche poursuivis pour les assassinats en bande organisée de Thierry Castola et de Sabri Brahimi. Un quatrième homme, Jean-Baptiste Ottavi, est aussi poursuivi pour l'assassinat de Thierry Castola.

Guy Orsoni et Jérémy Capitta avaient en revanche obtenu un non-lieu dans l'enquête sur l'assassinat de deux autres proches de Francis Castola, abattus près d'Ajaccio dans leur véhicule le 10 avril 2009. La tentative d'assassinat qui a visé Francis Castola, elle, serait le fait de trois autres proches de Guy Orsoni, qui comparaissent à Aix et qui auraient profité d'une occasion fortuite pour tenter d'abattre celui qui passait pour "le plus dangereux" du "clan" Castola, selon l'accusation. 11/05/15 La Cour d'Assises de Nice a commencé à rejuger Etienne Nicolaï, 58 ans, accusé d'une dizaine de braquages sur la Côte d'Azur ayant rapporté au moins 2,5 millions de francs (400 000 euros) entre mai 1989 et mars 1990. A cette date, il avait été interpellé avec ses complices (René Caprino, Marco Massorotta, Jean Casamarte et François Andreucci). Remis en liberté, ils sont finalement jugés par la Cour d'Assises de Nice en 1997, sauf Nicolaï qui était en fuite et qui a donc été condamné par contumace à 20 ans de prison. Il a finalement été arrêté en septembre dernier à marseille et a fait opposition à son jugement. 12/05/15 Fabrice Bacci, 49 ans, a été blessé par balles au mollet, à la cuisse, à l'omoplate et au bas ventre alors qu'il circulait en voiture près de Vico (Corse-du-Sud). Un véhicule, sans doute utilisé dans l'attaque, a été retrouvé incendié peu après. Ancien militant du Front de Libération Nationale de la Corse – Union des Combattants (FLNC-UC), il avait été condamné en 2008 à 13 ans pour des attentats commis en 2003 dans la région d'Ajaccio contre des immeubles et des voitures de policiers.

 

13/05/15 Le parrain présumé de la «Bande du Petit Bar», Jacques Santoni, a été mis en examen (association de malfaiteurs et complicité d'homicide volontaire) et incarcéré dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'Antoine Nivaggioni en octobre 2010. 18/05/15 Vers 8h20, un homme de 50 ans a été abattu sur la voie publique au 4 rue Léon Paulet (quartier Saint-Giniez) dans le 8e arrondissement de Marseille. Deux individus ont surgi juchés sur une moto et lui ont tiré dessus. Selon nos informations, le quinquagénaire criblé de cinq balles se nommait Bernard Fischetti. Il est décrit par la police judiciaire comme "un bandit corso-marseillais", "un proche d'Ange-Toussaint Federici", ATF comme l'appellent les enquêteurs, considéré comme le chef des "bergers-braqueurs de Venzolasca", et condamné pour la tuerie des Maronniers, en 2006, dans laquelle Farid Berrahma avait trouvé la mort ainsi que deux proches. La victime a été tuée devant le bureau des sports de la mairie où il travaillait comme coursier. Il arrivait sur son lieu de travail avec un sachet de viennoiseries à la main qu'il venait d'acheter à la boulangerie toute proche quand il a été touché au thorax et à la tête dans ce quartier réputé sans histoires. Cet homme qui venait de fêter ses 50 ans a été plusieurs fois condamné depuis 1992 notamment pour braquage, diverses associations de malfaiteurs et récemment il a été impliqué dans une affaire de stups. Il avait été condamné aussi avec la bande de Federici dans l'affaire du racket des boîtes d'Aix en 2013. Fischetti avait notamment été condamné à 2 ans de prison en 2013 (peine confirmée en appel en février dernier) pour association de malfaiteurs dans le cadre de l'affaire Calisson. En plus de ses liens avec la «bande des berges-braqueurs de Venzolasca» qui avait repris le racket des boîtes aixoises en 2005, il était également lié au caïd Raymond «le Chinois» Mihière. Après l'arrestation de Federici en 2007 et la mort de Buttafoghi en 2009 le racket est repris par Toussaint Acquaviva et Jean-Pierre Anastasio à raison de 300 à 3000 euros par mois pour une dizaine d'établissements.

19/05/15 Le jeune homme d'une vingtaine d'années, blessé par balles mardi vers 13 heures dans le quartier de Pietralba à Ajaccio a été hospitalisé. Ses jours ne sont pas en danger. Touché à la jambe, il devrait se faire opérer prochainement. Connue des services de police, la victime aurait vu arriver ses agresseurs avant de se réfugier derrière des voitures. Elle a elle même contacté la police. Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre. La piste du règlement de compte est privilégiée. Un homme se présentant comme l'auteur des faits s'est rendu. Une autre personne présentée comme pouvant être un complice a été interpellée.

02/06/15 Jean-Pierre Filippi, 55 ans, circulait en moto à Monticello (région de Balagne) quand il a été mortellement touché dans le dos d'une ou plusieurs décharges de chevrotines. Ancien propriétaire de la paillote «Octopussy» à Calvi, il était propriétaire d'une sandwicherie à Île-Rousse. Ancien militant nationaliste, Filippi avait été condamné en 1984 dans une affaire de caches d'armes, avant de s'expatrier quelques années au Brésil.

10/06/15 Le 12 mai dernier, le parrain présumé de la bande du petit bar, Jacques Santoni, avait été mis en examen (association de malfaiteurs et complicité d'homicide volontaire) et incarcéré dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'Antoine Nivaggioni en octobre 2010. Cette fois-ci, i la été mis en examen dans les dossier sur l'assassinat de Maître Antoine Sollacaro le 16 octobrre 2012 et sur la tentative de meurtre contre Charles Cervoni (autre proche d'Alain Orsoni) le 1er septembre 2012. Son avocat, Maître Pascal Garbarini, a demandé sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, estimant que son état de santé était incompatible avec la détention.

10/06/15 Ce mercredi 10 juin, le Tribunal Correctionnel de marseille a commencé un procès pour association de malfaiteurs, trafic d'armes et de drogue, procès qui devrait se terminer le 3 juillet prochain. 29 personnes (dont 8 marins de la SNCM) sont jugés dans cette affaire au centre de laquelle figure le truand corse Petru-Paulu Mucheli (équipe du «Masters Café», du nom d'un bar à Bastia) et Camille Abboche (ancien Secrétaire Général adjoint du syndicat CFTC de la SNCM). Le réseau avait été démantelé en septembre 2013, après 2 ans d'enquête. 81 000 euros en liquide, 1 kg de cocaïne, des produits de coupage et plusieurs armes avaient été saisis. Une conversation téléphonique entre Abboche et Christophe Anziani (alors en cavale) évoque un projet de meurtre contre 2 frères corses, à l'aide d'une bombe placée sous leur voiture. Les autres marins prévenus sont notamment Simon Savelli, 38 ans chef veilleur et marin depuis 1997 ; Jérôme Muselli, 38 ans marin depuis 15 ans ; Philippe Zuccarelli, 46 ans ; André Tordelli marin grossiste ; David Payet ; Edmond Angeli, ancien docker, amateur d'armes et trésorier du club de tir de Cuges.

13/06/15 Condamné en mars dernier par le Tribunal Correctionnel de marseille à 4 ans de prison ferme et 50 000 euros d'amende dans une affaire d'extorsion de fonds, Dominique Costa a failli être arrêté par les gendarmes près de son village de Moltifao.

17/06/15 La voyoucratie corse a-t-elle pris le contrôle du cercle de jeu Cadet, dans le 9e arrondissement de Paris, et racketté ses dirigeants ? Un renseignement en ce sens avait déclenché l’ouverture d’une enquête le 28 décembre 2012. Principaux suspects : le clan de bergers de Venzolasca, dirigé par la famille Federici, puissante fratrie de la Plaine orientale, dont plusieurs membres sont soupçonnés appartenir au milieu du grand banditisme. Une piste que les enquêteurs ne sont toujours pas parvenus à confirmer. Les gardes à vue de six personnes originaires de Corse, interpellées lundi 15 juin par le service des courses et jeux, ont finalement été levées mardi dans la soirée sans que les soupçons qui planent sur le banditisme insulaire ne soient corroborés. Parmi les personnes placées en garde à vue figuraient deux salariés du cercle de jeu. Les enquêteurs cherchent à savoir si, comme des éléments le laissent à penser, Serge Kasparian, un homme d’affaires venu de la brasserie, qui avait repris le cercle en 2008, a été racketté par des hommes de main du banditisme insulaire. A commencer par Jean-François Federici, 58 ans à l'automne 2012. (source Le Monde)

17/06/15 3 hommes ont été arrêtés dans la région d'Ajaccio et 3 autres sur le continent dans une affaire de racket. En juin 2014, 3 personnes (Jean-Paul Nicolaï, Olivier Birgy et Alain Gomis) avaient déjà été interpellées dans cette affaire. Ils sont accusés d'avoir extorqué plus d'1 million d'euros à un retraité de Cargèse entre 2010 et 2014.

18/06/15 Jean-Luc Germani, considéré comme le principal responsable du coup de force qui avait débarqué, en janvier 2011, l'équipe dirigeante du cercle de jeux parisien Wagram, a été condamné jeudi 18 juin à six ans de prison ferme et à 100 000 euros d'amende. La cour d'appel de Paris a suivi les réquisitions du parquet général, qui, le 26 mars, avait lui-même repris les termes de la première condamnation en appel de Germani, prononcée par défaut à son encontre, le 16 octobre 2014, alors qu'il était en fuite. Membre du grand banditisme le plus recherché de France et figure du milieu corse, Jean-Luc Germani avait été interpellé le 27 novembre 2014, après trois ans de cavale, près de Paris. Présenté comme l’un des «parrains» corses au cœur des rivalités qui déchirent le banditisme insulaire, il est le beau-frère de Richard Casanova, l'un des piliers du gang bastiais de la Brise de mer, instigateur présumé du hold-up de l'UBS à Genève en 1990, assassiné en 2008. Jean-Luc Germani a déjà été condamné à quatre reprises, notamment à quatre ans de prison en juin 2005 pour détention d'armes et association de malfaiteurs, mais sa condamnation dans l'affaire du cercle Wagram est la plus lourde. Le 19 janvier 2011, lui et son équipe avaient évincé — fermement mais sans violence — l'équipe dirigeante du cercle de jeux, contrôlée par une autre figure du milieu corse, Jean-Angelo Guazzelli. En se présentant en nombre au cercle Wagram, le clan Casanova entendait récupérer son bien, dont l'avait privé, trois ans plus tôt, un autre clan corse, la famille Guazzelli, après l'assassinat de Richard Casanova. Les quatre hommes de main de Germani qui ont participé à l'opération ont été condamnés par la justice à des peines allant de trente mois à quatre ans de prison ferme. Mais la reprise en main du cercle n'a duré que quelques mois. Il faisait, en effet, l'objet d'une enquête qui a abouti à une intervention de la police et à sa fermeture administrative en juin 2011. Situé près des Champs-Elysées, le cercle Wagram est soupçonné d'avoir servi au détournement de plusieurs centaines de milliers d'euros au profit du gang de la Brise de mer. (Source Le Monde)

18/06/15 Trente ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi devant les assises des Bouches-du-Rhône à l'encontre de Guy Orsoni, poursuivi pour deux assassinats commis en Corse en 2009. Un an de prison a été requis contre son père, l'ex-nationaliste Alain Orsoni, qui comparaissait pour des menaces de mort. L'avocat général a également requis contre Guy Orsoni une peine de sûreté des deux tiers. Il a aussi demandé des peines allant de six mois de prison, éventuellement avec sursis, à 28 ans de réclusion à l'encontre de 9 des coaccusés des Orsoni, dont un est en fuite. Il a enfin requis l'acquittement d'un homme de 39 ans, qui était poursuivi pour association de malfaiteurs.

30/06/15 L’ancien leader nationaliste corse Alain Orsoni, son fils Guy et dix autres personnes étaient jugés par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, depuis sept semaines, pour deux assassinats commis en 2009 à Bastelicaccia et à Ajaccio. Toutes les personnes poursuivies pour les assassinats, la tentative d’assassinat ou association de malfaiteurs en vue de commettre ces faits ont été acquittées de ces chefs. Guy Orsoni a tout de même été condamné à huit ans de prison et Alain Orsoni à un an, pour association de malfaiteurs en vue de créer des faux papiers. Deux acquittements ont été prononcés, et les autres peines s’échelonnent de un à huit ans d’emprisonnement. Toutes les peines prononcées l’ont finalement été pour des faits connexes à ces homicides : association de malfaiteurs pour des faux papiers, détention d’armes ou destruction d’une caméra de vidéosurveillance en vue de faire obstruction à la manifestation de la vérité.

(Sources : Le Monde : Corse Matin ; Alta Frequenza ; Le Parisien)

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