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Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Boca, tes barrabravas impitoyables 14

Publié par Desmoulins sur 2 Mai 2017, 19:51pm

Catégories : #Barra Bravas

L'auteur de ces lignes le confesse, je viens seulement de découvrir dans un article de...2007 que Mauro Martin est le frère de l'ex-prof de boxe de Rafa Di Zeo... Comme quoi, on en découvre encore des histoires marrantes.

Bref c'est le début de saison en Argentine, un championnat à 30 !!! Mais oui c'est le bordel. Et une Copa Libertadores qui démarre sur des chapeaux de roue pour nos barrabravas.

Tout d'abord l'info croustillante de ce mois d'avril 2016 c'est l'agression d'un ancien membre du gouvernement Kirchner à la Bombonera.

https://twitter.com/karilyyn/status/724372562906611712/video/1 

https://twitter.com/karilyyn/status/724402617821048833/video/1

(copier coller les liens pour voir les vidéos sorry)

Ca s'est passé le 24 avril et la victime s'appelle Carlos Zannini, ancien secrétaire du service juridique technique durant les mandats de Nestor et de sa femme Cristina Kirchner. Fan assidu de Boca, il assistait à la rencontre quand il a été pris à partie par des opposants visiblement pas très fan des Kirchner. 

Sans transition.

Di Zeo (Scoopnest.com)

Di Zeo (Scoopnest.com)

Avril-Mai 2016
En déplacement au Paraguay pour un affrontement en Copa Libertadores contre Cerro Porteno, les hinchas de Boca ont provoqué de gros incidents qui ont valu aux 6 leaders présents sur place (Rafa, Mauro Martin, Elvio Javier Luis Sosa, Federico Luis Finochietto, Sebastian Saravia et Ramon Jesus Bedoya) une détention de plus d'une semaine. L'avocat de Rafa, Diego Storto les a fait sortir après paiement d'une caution de 8000 dollars ce que le procureur local a nié. Pour ce dernier, les leaders doivent s'astreindre d'une «compensation sociale», un procès  est à l'étude mais les 6 hommes ont été reconduits à la frontière à San Ignacio de Loyola et expulsés du pays. 

Mauro Martin (Noticias Tuluá)

Mauro Martin (Noticias Tuluá)

Rappel des faits. Ce sont 4 cars en tout de barrabravas boquense qui ont été stoppés avant même l'entrée au stade par la police paraguayenne. En tout 237 supporters arrêtés ainsi que la saisie de drogues, d'armes et d'autres substances. Ils sont accusés surtout d'avoir vandalisé des maisons dans la banlieue d'Asuncion. Après son arrestation Di Zeo a pu s'exprimer devant la presse locale et a clamé l'innocence de la Doce : «nous sommes venus ici pour supporter notre équipe et rien d'autre, nous sommes juste des fans de Boca et nous voulons rentrer chez nous».

Les barras en calèche (Radio Mitre - Cienradios)

Les barras en calèche (Radio Mitre - Cienradios)

En tout cas ce que l'on sait c'est que Boca avait bien envoyé un ordre d'admission aux dirigeants de Cerro Porteno, autorisant Di Zeo et Martin à se rendre au stade. 231 hinchas ont pu être libéré rapidement mais les 6 leaders donc sont resté en prison du 28 avril jusqu'au 9 ou 10 mai et n'ont même pas été interdits de stade pour les prochaines échéances pour leur club.
Et pendant leur détention la faction dissidente de La Matanza, Los Pinos (les potes à Mazzaro) ont attaqué le local du club Leopardi, le QG de Martin avec un coktail molotov. Eh oui les festivités continuent.

Mazzaro (TN.com)

Mazzaro (TN.com)

D'ailleurs courant mai, Mazzaro passait en jugement pour une affaire sur fonds (une fois de plus) de collaboration barras/police. 2 policiers, Enrique Meta (ex-commissaire) et Esteban Perez Mendez (chef de la division Eventos Deportivos de la police) ont été condamnés à 4 ans et demi de prison et Mazza lui a été acquitté.
Une histoire rocambolesque encore, il a été mis à jour par la justice qu'à chaque fois qu'un barra de Boca se faisait choper durant un match avec une arme (généralement un pistolet), la police faisait tout pour faire disparaître la preuve et à laisser l'individu libre. Il y a notamment eu un cas semblable lors d'un match du championnat Apertura 2008, et l'arme a tout simplement été détruite par les policiers.
Et ce n'est pas tout, dans une autre affaire, il a été avéré (et j'en avais parlé ici) que Perez Mendez avait, lors d'un match contre Velez, protégé el Uruguayo Richard de l'arrestation alors qu'il était recherché.

(SintesisComuna3.com.ar)

(SintesisComuna3.com.ar)

Au même moment, un autre fait divers violent va se dérouler dans le quartier Nueva Pompeya de Buenos Aires. Comme vous l'aviez lu dans le précédent article, Angelici veut un nouveau stade pour Boca mais la tâche s'annonce ardue car les opposants sont nombreux et surtout à l'idée d'avoir un stade construit à deux pas de l'ancien tout près et même dans la zone de Casa Amarilla, ne ravit pas grand monde. Il y a donc souvent des réunions de quartier pour discuter des possibilités ou bien de l'impossibilité d'un tel projet.
Et justement en ce début mai, deux hommes ont été blessés alors qu'ils participaient à une réunion communautaire (pour certains venus du quartier de La Boca) et où la discussion portait sur les terrains acquis par Boca Juniors où pourrait se construire cette nouvelle enceinte délaissant ainsi la Bombonera. 

Rodolfo Corzo (Minuto Uno)

Rodolfo Corzo (Minuto Uno)

Les deux blessés sont Fernando Abal Medina (frère de l'ancien chef de cabinet de Cristina Kirchner et actuel sénateur, Juan Manuel Abal Medina) et Matias Scinica, qui lui a été même poignardé. Ils appartiennent au groupe «Boca es Pueblo», un groupe d'opposants au président Daniel Angelici, dirigé par Jorge Ameal, et qui rejette la fermeture de la Bombonera et se défend contre l'utilisation de ces terres en bordure de Casa Amarilla.

Selon plusieurs journaux, ils ont été agressés par "un gang d'hommes répondant au «puntero» local" (ndlr: le référent politique en gros) du PRO (le Parti de Macri, un proche d'Angelici). Son nom, Rodolfo Corzo aka «El Cordobes», qui a bien été identifié sur les vidéos/photos en train de tenir un couteau.

Après ces allégations, le maire de Buenos Aires et chef du PRO, Horacio Rodriguez Larreta, a déclaré que son parti n'avait aucun gang à sa botte.

Et même le club de Boca a dû se fendre d'un communiqué pour nier son implication dans cet incident.

Boca, tes barrabravas impitoyables 14

Angelici, souvenez vous avait dit qu'il y aurait un référendum concernant ce projet de stade . Fin mars Boca a donné son accord pour l'achat de la Casa Amarilla

la Casa Amarilla (petitherge)

la Casa Amarilla (petitherge)

Boca, tes barrabravas impitoyables 14

La zone en bleu qui fait 32 000 mètres carré, devrait être possiblement l'emplacement du nouveau stade si le projet se concrétise.
Le club a déclaré que l'acquisition des terrains «a pour but de développer l'espace pour les loisirs et les activités sociales des membres et des voisins de La Boca» sans mentionner la construction prévue d'un nouveau stade.

 

Début avril pourtant dans un entretien à Olé! Angelici le redit, il préfère construire à nouveau stade que d'agrandir l'ancien même si lui et ses collaborateurs étudient les 2 solutions.
Dans cet entretien il déclare que la construction du nouveau stade pourrait prendre 30 mois et coûterait 300 millions de dollars (375 millions d'euros) et pour remettre en état le stade ça serait entre 180 et 200 millions (225 à 250 millions d'euros).
Au vu des chiffres on se dit donc que la deuxième solution est moins coûteuse mais pour Angelici, la possibilité d'un nouveau stade engendrait plus de revenus que l'ancien.
En conclusion il redit bien qu'un référendum aura lieu en cas de profond désaccord et bizarrement il indique aussi que les familles vivant à proximité du site pourraient déposer des recours en justice pour empêcher le projet.
Interview donc assez lunaire entre grand optimisme et pessimisme/cynisme/réalisme.

Mariano Bergès (youtube)

Mariano Bergès (youtube)

Mais revenons un peu à nos barras, à peine remis de leur émotion paraguayenne voilà qu'un ancien juge de Buenos Aires, Mariano Bergès, aujourd'hui Président de l'ONG «Salvemos al Futbol» visant à lutter contre la violence endémique dans les stades argentins, fait lui aussi ses révélations.
Il dénonce , par une plainte déposée devant le tribunal fédéral de Comodo Py, que l'ex chef de la Police fédérale de Buenos Aires, Guillermo Calvino, a laissé sciemment échappé un barras de Boca impliqué dans une affaire d'enlèvement contre rançon. Il a également dénoncé un commissaire inspecteur du nom de Ponce ainsi que les deux leaders de la Doce, Rafael Di Zeo et Mauro Martin. Le barra recherché dans cette affaire est bien évidemment Maximiliano «Mey» Oetinger dont on a déjà parlé ici.

La Doce (Olé)

La Doce (Olé)

Les faits sont clairs, le 19 mai, lors d'un match à la Bombonera pour le deuxième tour de la Libertadores, un policier de la division Anti-Kidnapping s'est rendu dans le centre de vidéo surveillance du stade, et avec le concours de Gustavo Lugonès un officiel du Dinasef (Direction National des Spectacles Footballistiques) aperçoit sur un des écrans le dénommé «Mey» aux côtés de Di Zeo. C'est là que commence le porte naouac et tout ça est décrit par Bergès dans sa plainte je cite :  «on organise alors une réunion entre Ponce, Calvino et le responsable de la vidéo surveillance où il est décidé d'intercepter l'individu à la fin du match dans les escaliers dans une zone bien précise appelé la Puerta 14 afin de l'exfiltrer rapidement pour éviter son «entourage». En attendant, Lugones continue de suivre Oetinger à la vidéo.
Mais en quelques minutes tout change, sur la vidéo, Lugones aperçoit un homme qui arrive derrière Oetinger, il lui touche le dos et commence à lui parler et à la fin du match, point d'Oetinger dans les escaliers ou même ailleurs, il s'est volatilisé. Ce que Bergès raconte c'est qu'il pense que c'est Ponce qui a donné l'ordre à un de ses hommes en civil ou un membre du staff de Boca d'alerter Maximiliano qu'on allait le cueillir à tel endroit.
Et Bergès re-balance un scud sur Calvino, qui selon lui a délibérément fait évacuer ses hommes de la zone Puerta 14 non pas pour attraper Mey mais pour au contraire lui permettre de partir plus aisément du stade.

Bref un gros pavé dans la mare aux canards.

La Doce en Equateur (Ole)

La Doce en Equateur (Ole)

En juillet, Boca s'est déplacé à Quito (Equateur) pour affronter l'Independiente del Valle et les 50 barras du club dont Martin et Di Zeo ne sont pas passé inaperçus. Ils sont d'abord arrivés en retard en ville, leurs bus avaient été retenus 6 heures en Uruguay à la frontière de Fray Bentos. Une fois arrivé, ils ont été au siège de l'UNASUR, (l'Union des Nations sud-américaines) et ils ont posé à côté du monument en hommage à Nestor Kirchner qui avait été nommé secrétaire général en mai 2010 quelques mois avant son décès. Bien que fan du Racing, les xeneixe n'ont pas hésité à parer ce monument des couleurs de Boca.
Puis ils se sont rendus au stade et ont pu recevoir le concours amical des barras de l'Independiente del Valle avec qui ils sont amis.
Bref un voyage pas fatiguant pour ces messieurs les barras.

Di Zeo et Martin vous saluent bien (Ole)

Di Zeo et Martin vous saluent bien (Ole)

Et pour terminer pour cet épisode, le procès d'Adrian Napolitano aura bien lieu. En mars 2016, l'enquête préliminaire envers Napolitano, Federico «Fede» Blanco, Diego Blas «El Polaco» Biglia et Gustavo Norberto «Mono» Florentin était bouclée. Les 3 hommes vont être accusé de blessures mineures avec facteur aggravant.
Par contre les 3 hommes accusés de complicité, Marcos Elias Badyoun, Carlos Javier Martinez et Diego Alberto Camus, ont vu les charges abandonnées.
Courant juillet, Napolitano via son avocat transmet un communiqué de 17 pages pour s'expliquer (une énième fois) il argumente en parlant "de blague qui a mal tourné" et "qu'il n'avait pas l'intention de blesser quiconque" ect...
En septembre il reçoit une probation de la part de la justice. 3 ans de travail d'intérêt général (8 h par mois) et d'interdiction de stade, mais aussi de faire don de 25 kilos de pains chaque mois (il possède une chaîne de boulangeries je le rappelle) et payer 25 pesos aux joueurs de River blessés en l'occurrence Leonardo Ponzio, Matías Kranevitter, Leonel Vangioni, Ramiro Funes Mori, Jonathan Maidana, Sebastián Drussi y Fernando Cavenaghi. 


Voilà pour la suite  je vous annonce déjà un voyage à Seville coûteux et encore du Oetinger.

 

Sources (Ole, La Razon, La Nacion, Infobae, Radio26)

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