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Blog à part

Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Ca dézingue en Corse 12

Publié par Desmoulins sur 9 Avril 2012, 13:24pm

Catégories : #Le milieu Corse

La Corse n’a pas connu de répit depuis le dernier article, bien au contraire, le milieu insulaire semble ne pas avoir soldé totalement ses comptes et ce alors que celui-ci a perdu très gros en Gaule dernièrement avec de multiples arrestations attenant à leurs activités dans le jeu et le milieu de la nuit. De plus les nationalistes et le milieu semblent avoir commencé une nouvelle guerre fratricide Ambiance !

 

Commençons par les affaires « courantes », en novembre dernier nous avions parlé de la tentative d’assassinat à l’encontre d’Yves Manunta, dès le lendemain quatre membres de la famille Pantalacci, une famille historique du nationalisme Corse,  avaient été placés en garde à vue, les parents seront relâchés rapidement, par contre les fils, des frères jumeaux, auraient été reconnus (car ils sont des amis de la famille) par la fille de 10ans d’Yves Manunta qui avait été blessée lors de l’attaque contre son père. Les deux jeunes hommes (M. et D.) ont été écroués aux Baumettes. Ils avaient déjà été mis en examen pour une fusillade à l’entrée d’une discothèque qui avait déjà fait une blessée, mais les témoins s’étant rétractés au bout d’un mois ils avaient été remis en liberté.

 

Le papa Pantalacci, commerçant à Ajaccio, avait été impliqué dans les détournements de fonds de la SMS avec feu Antoine Nivaggioni, des détournements que dénonçait Yves Manunta

Jusque-là, la famille P. était surtout connue pour avoir commis un des plus grands faits d’armes de la légende nationaliste. L’oncle des deux jumeaux faisait partie du commando qui, le 7 juin 1984, était entré dans la maison d’arrêt d’Ajaccio pour abattre deux truands responsables de l’enlèvement et de la mort du militant Guy Orsoni, frère de l’actuel président du club de foot d’Ajaccio.

 

Depuis Yves Manunta a accusé des policiers des « renseignements généraux » d’avoir monté des « cabales » contre lui dans le cadre de ses activités dans le domaine de la sécurité, dans un entretien à Corse-Matin, il déclare. « Un trouble est né du fait de ma situation professionnelle et a donné lieu à des cabales savamment orchestrées par certains fonctionnaires des renseignements généraux ripoux, un indicateur de police notoire, relayés par des tueurs à la solde des cols blancs », affirme-t-il. (Je vous invite à relire l’article de Xavier Monnier sur le site des inrocks).

 

La guerre est déclarée

 

Fin novembre Le FLNC a envoyé une lettre de revendication à la revue Corsica. Outre les 28 attentats contre des villas, les 5 actions commandos et les 5 attentats contre les « monopoles d’Etat et multinationales », le groupe clandestin revendique également l’assassinat de Christian Leoni.
« Vendredi 28 octobre, un de nos commandos, lancé à sa recherche dans la région de Moriani, a procédé à l’élimination physique de Christian Leoni, responsable du groupe mafieux, auteur de l’assassinat de notre militant Philippe Paoli.
Leoni, propriétaire d’un complexe immobilier (plastiqué en février dernier), a été abattu par
deux hommes cagoulés près de Moriani-Plage (40 km au sud d’Ajaccio). Lié à la bande « Brise de Mer », il était considéré comme un proche de Francis Mariani, tué en janvier 2009. Connu pour braquages, il avait été condamné à 2 ans de prison ferme en 2001 pour une affaire de machines à sous.
Philippe Paoli, abattu le 22 juin dernier, était membre de l’exécutif du mouvement « Corsica Libera ». Suite à son assassinat, le FLNC avait organisé une conférence de presse clandestine promettant une vengeance.

 

Les représailles des adversaires n’ont pas tardé,  Jacques Paoli, 58 ans, ancien nationaliste, a été assassiné alors qu'il se trouvait à son domicile avec sa compagne et une amie. « Il était dans son salon quand un homme cagoulé a fait irruption et l'a abattu avec un fusil de chasse », a-t-on appris de source proche de l'enquête. Il est décédé lors de l'arrivée des pompiers et d'un médecin, alertés vers 19 heures, au lieu-dit Abbazia, à environ 80 kilomètres au sud de Bastia. Jacques Paoli n’était autre que le frère de Charles-Philippe Paoli et un proche de François Santoni, lui aussi assassiné il y a dix ans. Ancien militant Nationaliste, Jacques Paoli, père de deux enfants, était éleveur et possédait également une Cafétéria. Au mois de février dernier, son véhicule 4×4 avait été la cible d’un attentat, et il avait été entendu dans le cadre d’une tentative d’homicide au printemps dernier mais « n’était pas connu des services de police » selon le procureur de la république.

Cette guerre expliquerait-elle d’autres morts suspectes de personnes inconnus des services de police ? Comme celle en juillet dernier de Dominique F. ? Celle de Jean-Baptiste A. en avril 2011 ? Celle d’Antoine S. le 24/11/11 ? Celle de Jean-Baptiste B. et de Marius C. en mars 2012?

 

Rien n’est moins sûr, car on aurait tort de penser que tous les règlements de comptes sont liés au milieu et au nationalisme Corse. Néanmoins personne n’a été arrêté en lien avec les assassinats relatées plus haut.

 

Le début d’année 2012 connait la encore son lot de meurtres. En janvier et en trois jours, deux règlements de compte meurtriers seront perpétrés, le premier a visé Albert Pieri, 58 ans, qui a été abattu sur la commune de Brando, à 10 Km de Bastia, en Haute-Corse, alors qu'il conduisait sa voiture. Les pompiers ont été alertés vers 10 h 54 par deux appels de particuliers qu'un véhicule avait quitté la route pour chuter dans un ravin de 20 mètres, non loin du sémaphore.

Le quinquagénaire, « défavorablement connu des services de police », directeur commercial de l'entreprise Vendasi et ancien directeur général du Sporting Club de Bastia chargé des affaires sportives, aurait été « la cible d'un ou plusieurs tireurs ainsi que le confirment des éléments matériels ».

Le 26 janvier c’est Anthony Morère-Paoli qui était tué sur la route menant de Tavera à Ucciani, l’homme était connu de la justice. Il avait notamment été interpellé en 2010 en Haute-Corse. Il était mis en cause dans un trafic d'armes et avait été placé en détention préventive à la maison d'arrêt de Borgo. Il effectuait son contrôle judiciaire à la gendarmerie de Peri et menait une existence plutôt discrète.

 

Le 21 février, suite à une série d’interpellations mi février en Corse, plusieurs personnes ont été mises en examen. Ainsi, Ange-Marie Michelozzi et Romain Salvini, présentés comme des proches de la «Bande du Petit Bar» d’Ajaccio, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un homicide dans le cadre de l’enquête sur la tentative de meurtre de Fabrice Accardo. Deux de leurs proches, Pierre Lutzu et Fabrice Chiappe ont également été mis en examen après la découverte d’une cache d’armes chez Ange-Marie Michelozzi. 12 kg de cannabis, 500 grammes de cocaïne, une quinzaine d’armes de guerre, des explosifs et 10.000 euros en liquide y avaient été découvert. L’avocate de Michelozzi est Valérie Bozzi, fille de Marie-Jeanne Bozzi, abattue en avril 2011.

Dans un autre dossier, Jean-Toussaint Michelosi, frère de Marie-Jeanne Bozzi et d’Ange-Marie Michelosi (abattu en juillet 2008), a été interpellé à Paris. Il a été mis en examen pour la tentative d’assassinat contre Alain Lucchini, proche de Fabrice Accardo, visé par des tirs fin décembre 2008 à Ajaccio. (Corse Matin)

 

Le gros coup de filet

 

En février dernier 150 policiers ont été déployés pour mener une opération contre le grand-banditisme à Marseille, Aix et en Corse. 28 personnes ont été arrêtées pour association de malfaiteurs, blanchiment en bande organisée, abus de biens sociaux et non justification de ressources. Les enquêteurs s’intéressent en fait à un réseau qui rackettait des bars, brasseries et boîtes de nuit (notamment le Pearl, la Fabrick et l’Usine) de la région aixoise. Des armes, des documents et de l’argent liquide ont été saisis. Parmi les personnes arrêtées et interrogées figurent plusieurs truands considérés comme des proches de la « bande des bergers-braqueurs de Venzolasca » (dirigé par Ange-Toussaint Federici, condamné à 28 ans de prison en 2010 pour la « tuerie du Bar des Marronniers ») : son cousin Paul Bastiani (né en 1956 à Marseille) et Toussaint Acquaviva (né en 1951 à Calenzana).

 

Deux gérants d'établissement Yvan Passini et Christophe D'Amico (lire l'article de slate notamment la relation avec Casoni), proche d'un agent de joueurs de l'OM-- et cinq autres hommes --dont Toussaint Acquaviva et Paul Bastiani, qui avaient aidé Federici après la tuerie des Marronniers, et Frédéric Rocchia, un employé municipal d'Aix qui aurait collecté les enveloppes d'argent-- ont été écroués dans ce dossier dit "Calisson", un huitième suspect étant en cavale.

Cette équipe avait été repérée en marge d'une enquête sur l'assassinat en 2009 en Corse d'un lieutenant de Federici, Jacques Buttafoghi, et d'investigations menées dans l'affaire du cercle de jeux parisien Wagram, selon une source proche de l'enquête.

Ange-Toussaint Federici, « ATF », qui a déjà été condamné en 1988 à 20 ans de prison pour des braquages (avec ses complices Jean-Pierre Louadoudi et Franck Cortopassi) et libéré en 2003. En janvier 2007, il est arrêté à Paris pour sa participation à la tuerie des Marronniers (le 4 avril 2006, son ADN ayant été retrouvé sur place, il a également été identifié comme étant le blessé qui, touché à la jambe, s’est fait soigner à la clinique Clairval, grâce à l’intervention du neurochirurgien Ange-François Vincentelli. Lors de son arrestation à Paris, Federici était en compagnie de Jules Filipeddu, autre figure du banditisme corse (affaire du « vrai-faux » passeport d’Yves Challier, jeux au Brésil et en Bolivie,…). Paul Bastiani et Toussaint Acquaviva avaient été poursuivis pour recel de malfaiteur et association de malfaiteurs dans le cadre de l’enquête sur la tuerie du Bar des Marronniers.

 

Et d’ailleurs le procès en appel d’ATF doit bientôt commencé concernant cette affaire et elle connait déjà quelques rebondissements.

En effet un supplément d'information a été ordonné avant ce procès qui se déroulera en avril à Draguignan (Var).

Federici, condamné en première instance en novembre 2010 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) à 28 ans de réclusion criminelle pour ce triple assassinat, est rejugé en appel du 16 au 20 avril.

Selon un de ses conseils, Me Eric Dupond-Moretti, un courrier reçu par la défense, dont il n'a pas indiqué le contenu, a été remis au président de la cour d'assises d'appel. Celui-ci, Thierry Fusina, a confirmé avoir ordonné un supplément d'information et saisi le juge Claude Choquet, de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, qui devra déposer les actes de procédure au greffe de la cour d'assises à la mi-mars.

Selon une source proche du dossier, le courrier en question contient un nouveau témoignage visant à innocenter l'accusé.

Le 4 avril 2006, trois hommes étaient morts au bar des Marronniers, dont le caïd Farid Berrahma. La présence sur les lieux de Federici, blessé lors de la fusillade, ne fait pas débat. Mais ses avocats en font une victime quand l'accusation soutient qu'il faisait partie des tireurs, sur fond de rivalités entre truands corses et des cités pour le contrôle des machines à sous autour de l'Etang de Berre. Berhama qui menaçait le territoire de Jean-Luc Germani à l’époque. Qui plus est certaines grosses exécutions en PACA en 2011 pourraient aussi être l’œuvre des Corses même si avec les arrestations de Cassone, Campanella et des Baresi le milieu local se cherche sans doute un nouveau chef, peut-être est là une nouvelle équipe qui veut faire place nette avec l’aval des Corses (on parle beaucoup des frères B. actuellement incarcérés).

 

Cercle Concorde

 

C’est un énorme coup pour les policiers, sans compter le coup de filet du Concorde du 5 mars 2012

L’Office Central de Lutte contre le Crime Organisé et l’Office Central de Répression de la Grande Délinquance Financière ont mené une série d’interpellations à Paris, Marseille et en Corse. 18 personnes ont été placées en garde à vue pour être entendues dans le cadre de malversations, sur fonds de lutte de pouvoirs entre clans du banditisme corse, dans le cadre de la gestion du cercle de jeu Wagram, à Paris.
Parmi les personnes arrêtées figurent l’ancien secrétaire du Cercle, Jean Testanière, surnommé « le Mage », l’ami des stars et Angelo Guazelli, figure du gang corse de la « Brise de Mer ». Ils sont notamment soupçonnés de blanchiment d’argent et non justification de ressources.

 

La plupart des 18 interpellés ont déjà été entendus lors de la première vague d'interpellations qui s'est jouée au mois de juin, à Paris.

Le scénario construit par la police au cercle du XVIIe arrondissement est simple. Le Wagram, qui aurait été sous le giron de Richard Casanova, aurait changé de main après l'assassinat de ce dernier à Porto-Vecchio, en 2008.

Deux factions de la Brise de mer se seraient alors disputé son contrôle. « Cette caisse noire alimentait le grand banditisme », détaille un policier. Le 19 janvier 2011, quatre ou cinq hommes pénétraient dans le cercle afin de menacer le trésorier, Jean-François Rossi. Des écoutes, mais aussi des déclarations confirment cet épisode qui va déclencher l'enquête de la Jirs.

Le 8 juin, un premier coup de filet ciblait à Paris et en Balagne une quinzaine de suspects répartis en deux catégories : les racketteurs supposés et les victimes. Au final, sept étaient mis en examen. Trois des personnes soupçonnées de faire partie du commando de janvier étaient recherchés activement : Jean-Luc Germani, Stéphane Luciani, Frédéric Federici.

 

D'autres étaient mises en examen pour extorsion et étaient placées en détention : Antoine Quilichini, Hervé Paccini et Philippe Terrazzoni. François Giacobetti faisait l'objet des mêmes mesures. Frédéric Graziani, Marie-Françoise Casanova-Tomey et Pascal Arrighi étaient poursuivis par la justice et placés sous contrôle judiciaire. Enfin, Ali Kolingare était témoin assisté.

Trois mois plus tard, le député-maire de Sarcelles strausskahnien François Pupponi qui est originaire de Sainte-Lucie de Tallano, était mis en cause en septembre. Placé sous le statut de témoin assisté.

Une semaine plus tard six nouvelles personnes sont  interpellées, parmi les suspects entendus, Jean Casta, le maire du village de Pietralba, en Haute Corse. Une source proche de l'enquête a confirmé qu'il est bien "soupçonné d'avoir joué le rôle de convoyeur de fonds pour le compte des vrais patrons de l'établissement de jeu". (Source Le Point)

Il y avait aussi l'ancien directeur de cabinet de Patrick Balkany, à la mairie de Levallois-Perret, aujourd’hui directeur général de la SEMARELP (société d’économie mixte d’aménagement local) et sa compagne, Laurence Darmon, fille de Jean Claude, l’ex-argentier du foot français, est également en garde à vue. Elle est soupçonnée d’avoir averti l’un des dirigeants du cercle de jeu - Jean Testanière, surnommé "le Mage" - de sa prochaine interpellation.

 

La bande du petit bar et ses rivaux

 

Elle a été bien décimée par des années de luttes intestines mais elle fait encore parler d’elle.

En février déjà une quinzaine d’arrestations ont eu lieu à Ajaccio parmi la mouvance de la « Bande du Petit Bar » et de ses rivaux. Les dossiers en cause sont :
- La tentative de meurtre contre Fabrice Accardo le 9 avril 2011 : connu de la police, ce restaurateur est lié à Alain Lucchini, gérant de boîte de nuit et ancien militant du Mouvement Pour l’Autodétermination (MPA), également victime d’une tentative de meurtre en décembre 2008 ;
- L’assassinat de Marie-Jeanne Bozzi le 21 avril 2011 : ancienne maire UMP de Grossetto-Prugna de 2001 à 2008, condamnée pour fraude fiscale. Elle est la soeur d’Ange-Marie Michelosi (abattu en juillet 2008) et de Jean-Toussaint Michelosi, tout deux inscrits au fichier du grand-banditisme. Son mari, Antoine Bozzi, avait été condamné en 2002 pour proxénétisme aggravé. En septembre 2008, elle avait été arrêtée puis relâchée dans l’enquête sur un projet d’assassinat contre l’ancien nationaliste Alain Orsoni, soupçonné par la famille d’être le commanditaire du meurtre de Michelosi. En avril 2009, une nouvelle opération avait entraîné l’arrestation de 23 personnes : elle avait alors été laissée libre mais mise en examen pour association de malfaiteurs.
- La tentative de meurtre contre Yves Manunta le 8 novembre 2011 : ancien militant nationaliste d’ «Accolta Naziunali Corsa». En mars 1996, il avait déjà survécu à une tentative de meurtre. Il était ensuite devenu le dirigeant de la Société de Sécurité Méridionale, issue d’une scission en 2004 avec la Société Méditerranéenne de Sécurité (SMS) d’Antoine Nivaggioni (abattu en novembre 2010) avec qui il s'est fâché car il lui reprochait sa gestion louche. Mis en examen en 2007 pour des délits financiers dans le cadre de la gestion de la SMS, Manunta avait été relaxé en mars 2011.

 

Le 25 septembre 2011, Dimitri Bourgeaud, portier au « Pub Saint-James » à Porticcio, est abattu sur le parking de la discothèque de plusieurs balles de 11,43. La gendarmerie a effectuer 15 interpellations en vue d’audition en mars. Certaines des personnes placées en garde à vue ont été extraites de leurs cellules. Plusieurs des personnes en cause sont considérées comme des proches de la « Bande du Petit Bar » d’Ajaccio (groupe du Milieu corse, « parrainé » par Ange-Marie Michelosi, abattu en juillet 2008). Les premières mises en examen concernent Azem Ouerghi pour subornation de témoin, et Pascal Dionisi pour assassinat en bande organisée. Ce dernier, 42 ans, connu pour ses liens avec le « Petit Bar », avait été condamné en avril 2009 à un an de prison pour la détention d’un pistolet semi-automatique de calibre 45, découvert lors d’un contrôle routier.

 

Ange-Marie Michelozzi et Romain Salvini, présentés comme des proches de la « Bande du Petit Bar » d’Ajaccio, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un homicide dans le cadre de l’enquête sur la tentative de meurtre de Fabrice Accardo. Deux de leurs proches, Pierre Lutzu et Fabrice Chiappe ont également été mis en examen après la découverte d’une cache d’armes chez Ange-Marie Michelozzi. 12 kg de cannabis, 500 grammes de cocaïne, une quinzaine d’armes de guerre, des explosifs et 10.000 euros en liquide y avaient été découvert. L’avocate de Michelozzi est Valérie Bozzi, fille de Marie-Jeanne Bozzi, abattue en avril 2011.

Dans le dossier Lucchini, Jean-Toussaint Michelosi, frère de Marie-Jeanne Bozzi et d’Ange-Marie Michelosi (abattu en juillet 2008), a été interpellé à Paris.

 

Et pour finir au rayon judiciaire

 

Jacques Mariani, fils du caïd de la Brise de Mer Francis Mariani (tué dans une explosion en janvier 2009), a été condamné à 7 ans de prison et 100.000 euros d’amende pour extorsion de fonds le 23 février 2012. Sa femme, Stéphanie Luciani, a été condamné à 18 mois dont 12 avec sursis et 70.000 euros d’amende pour non justification de ressources et recel d’abus de biens sociaux. Trois des complices de Mariani ont été condamnés à des peines allant de 2 ans de prison, dont un avec sursis, à 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis.
Incarcéré suite à sa condamnation à 15 ans de prison pour le meurtre du nationaliste Nicolas Montigny, Jacques Mariani aurait dirigé depuis sa prison un réseau de racket sur le monde de la nuit d’Aix-en-Provence. L’enquête concerne une boîte de nuit « historique » d’Aix, le Mistral, le restaurant attenant, l’Icône, une autre boîte de nuit de la ville, la Joïa, de même qu’une autre boîte de nuit à Oraison (Alpes-de-Haute-Provence). (Corse Matin - Le Monde)

 

En une année, La Joia aurait financé le train de vie de Jacques Mariani à hauteur de 30 000 euros pour des dépenses variées : des honoraires versés à un avocat sur une aire d’autoroute, un chihuahua pour le fils du détenu à acheter sur le continent et à transporter en Corse, le règlement de ses dommages et intérêts alloués à la famille d’un jeune nationaliste qu’ il a assassiné…
Antoine Gastaldello, patron de fait de la discothèque, avait dit stop lorsque le détenu avait réclamé l’achat d’un jet-ski. "Ce n’est plus un service, c’est de l’asservissement", déclarait- il au juge Duchaine. Son amitié avec Jacques Mariani justifie, à l’entendre, toutes ces largesses alors que La Joia affichait un trou financier de 120 000 euros. "C’est un comportement absolument pas normal, je ne le conteste pas". Mais "à aucun moment", il n’a subi de menaces, de contraintes, de représailles.

Ancien DJ devenu organisateur de soirées, Jean-Paul Parra avait connu Jacques Mariani en détention. Deux mois de vie carcérale partagée, entre avril et juin 2007, lui avaient ouvert les portes de La Joia. Son rôle : "jeter un oeil pour M. Mariani qui m’avait laissé comprendre qu’il avait des intérêts dans la boîte". Le procureur pointe son "retraitement sémantique" qui, à l’audience, transforme le mot "soumis" en "ami". Anthony Gentile, 38 ans, défend s’être prévalu du lien familial - beau-frère de Monsieur Mariani - pour s’imposer à La Joia où, "il était ses yeux".
La comptable n’ouvrait jamais le coffre hors de sa présence. "Anto se sert dans la caisse", avait dit Antoine Gastaldello. À la barre, le beau - frère est dans l’incapacité d’expliquer son job. Malgré les témoignages favorables des « victimes » du racket, le corse a donc été condamné à la peine maximale.

 

Dernière minute

 

Hier, dimanche 8 avril, deux hommes, dont un ancien responsable nationaliste, ont été tués par balles dimanche en fin d'après-midi vers Vezzani, près d'Aleria (Haute-Corse), leurs corps découverts sur le terrain de la propriété agricole de la famille de l'un d'eux.

L'ancien nationaliste Jo Sisti et son beau-frère Jean-Louis Chiodi (bien Chiodi) ont été tués sur une propriété de la famille Sisti, au bout d'une route, a indiqué dimanche soir sur place le procureur de la République de Bastia, Dominique Alzeari.

Les faits ont eu lieu dans un endroit très retiré de cette zone montagneuse, au lieu-dit Quinzena.

Jo Sisti, ancien secrétaire général dans les années 90 de l'Accolta Naziunale Corsa (ANC), était militant de la formation nationaliste modérée Femu A Corsica ("Faisons la Corse").

En novembre dernier, le fils de M. Sisti, gérant de bar à Pietroso,  avait défrayé la chronique, accusé d'avoir tiré sur des hommes du GIGN qu'il a ensuite expliqué ne pas avoir identifiés alors qu'ils s'apprêtaient à l'interpeller. Son père avait alors évoqué, pour Corse-Matin, le contexte "de violence multiforme que connaît actuellement la Plaine orientale".

"La microrégion de la Plaine orientale connaît actuellement un climat de violence multiforme qui touche des honnêtes gens", avait alors dit M. Sisti. "Dans ce contexte, il a cru qu'on en voulait à sa vie. Il a pensé que ces hommes armés et cagoulés étaient venus pour l'abattre", avait-il déclaré.

 

  

Ca n’en finit plus en Corse…..

 

Le 21 mai dernier c'est un restaurateur de la plaine orientale (Haute-Corse) Olivier S. qui a été visé par une tentative d'assassinat, il a été blessé au visage et à la main.

 

 

*NDLR : Jean-Angelo, dit Angelo, Guazelli (né en 1953) est un des fondateurs historiques de la bande dite de la Brise de Mer, aux côtés de Pierre-Marie Santucci (abattu en février 2009) et de Francis Mariani (tué en janvier 2009). En fait, il y a trois frères Guazelli, impliqués dans le banditisme insulaire depuis leur fief de La Porta. Leur oncle Christian « le Bègue » Guazelli  était déjà une figure de la pègre sur la Côte d’Azur dans les années 70. Les frères Paul-Louis (dit « Paul », né en 1951), Jean-Angelo (dit « Angelo », né en 1953) et François Antoine (dit « Francis », né en 1954) Guazelli ont été inscrits au fichier du grand banditisme entre 1986 et 2001, puis à partir de 2007. Paul a été arrêté en 1984 dans une tentative de braquage à Neuilly. Dans cette affaire on retrouve les noms de Daniel Vittini (abattu en juillet 2008) et de Francis Santucci (frère de Pierre-Marie, décédé naturellement en 1992). Angelo a été impliqué dans une affaire de racket en 1981, en compagnie de Francis Santucci. La même année, il est impliqué dans un braquage, avec les frères Santucci et Patacchini (autres figures de la Brise de Mer). En 1985, il est condamné à 3 ans de prison pour vol et détention d’arme. En 1997, Angelo est identifié par les autorités alors qu’il se rend en Sibérie, où il aurait des intérêts dans des casinos.
Francis a été poursuivi dans une affaire de port d’arme à Marseille en 1979 et on retrouve son nom dans des affaires de braquages en 1986 et 1988. Dans les années 80, Francis aurait tenu un réseau de machines à sous dans le secteur de Bastia et du Cap Corse. En septembre 2009, il est entendu dans une affaire de blanchiment via des bars PMU de Bastia mais rapidement relâché. Il a été abattu en novembre 2009 à Orezza (20 km au sud de Bastia).

 

** J'apprécierais beaucoup que Mr G. de suite 101 arrête de copier coller une bonne partie de mes articles. Le milieu insulaire Corse n'est pas ma chasse gardée évidemment, mais copier mot pour mot mes articles (tournures de phrases, syntaxe ect...) et les faire sien montre bien que ce monsieur ne peut être un journaliste indépendant et détenteur d'une carte de presse comme il le prétend.

 

 

(Sources : Le Monde ; Corse Matin ; Alta Frequenza ; Le Parisien ; L'Express ; Crimorg)

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