Napoli : la Camorra dézingue aussi 66

12/08/18
Un criminel assigné à domicile a été blessé par balles au genou chez lui à Miano. Ciro Lucci, 22 ans a expliqué aux policiers comment ça s'est passé mais ils ne l'ont pas cru. En effet, on a retrouvé aucunes traces de sang chez lui. On pense que Lucci a été blessé à l'extérieur de son domicile mais risquant une sanction pour ne pas avoir respecté son assignation, il a voulu faire croire qu'il a été visé chez lui.

13/08/18 
Vincenzo Milone, 48 ans, repris de justice a été touché par une balle au pied via Vico Sant'Erasmo à Naples.

14/08/18 
La police a arrêté à Naples le régent du nouveau clan Marfella-Mele qui se sont unis dans une nouvelle alliance, actif à Pianura: il s'agit de Vincenzo Castello, âgé de 34 ans surnommé «o 'mamuozzo». Castello était armé d’un fusil et, lorsqu’il a été pris, un groupe de personnes de la zone a tenté de le soustraire à son arrestation des mains des agents. Des moments de tension ont duré environ quinze minutes.

15/08/18 
En plein milieu de l'été est sortie une information sur Marco Di Lauro, un des fils de Paolo. Il se trouverait en cavale aux Émirats arabes Unis. Il ne se cacherait pas à Secondigliano à l'instar de son père et de son frère Cosimo. Il est recherché actuellement pour purger une peine de 8 ans pour association mafieuse et trafic de drogue. Une information on ne peut plus fausse comme on le verra dans quelques mois mais c'est dire si certains policiers étaient à côté de la plaque concernant la cavale de Marco.

Marco Di Lauro (NDTV)

17/08/19
Les carabiniers ont interpellés 4 apprentis camorristes coupables d'extorsion à Monteruscello. Quelques jours auparavant, l 4 hommes s'étaient rendus au magasin d'une victime et l'avaient menacé lui et son fils de 19 ans avec une arme. Le sommant de payer une taxe de 5000 euros pour rester ouvert jusqu'à Noël. Peu après 

19/08/18
On retrouve le corps sans vie de Nino La Torre aka «Tropicale», 81 ans, dans sa maison via San Francesco d'Assisi à Mondragone d'une balle dans la poitrine. Si la thèse du suicide est privilégiée il faut savoir que Nino était le père de Tiberio La Torre (un des nombreux homonymes La Torre de la zone dont le propre fils d'Augusto) qui a été plusieurs années l'amant d'Annamaria Giarra, la femme d'Augusto.

21/08/18 
Le fils du boss Giuseppe Polverino, Vincenzo a fait partie du jury du d'un concours de Miss Italie régional, provoquant un incident diplomatique avec les commissaires extraordinaires de la municipalité. Les faits se sont produits il y a quelques jours dans les espaces publics de la Villa del Ciaurro. Vincenzo Polverino, a été invité à s'installer dans le secteur réservé au jury. A la même table où, juste avant se trouvait le préfet Francescopaolo Di Menna, commissaire du corps citoyen qui avait été dissous il y a peu pour infiltration camorriste.
Polverino, qui depuis plusieurs années gère une entreprise prospère dans le centre de Marano, était l'un des nombreux commerçants à avoir sponsorisé l'événement. Le commissaire, informé de la présence de Polverino, a décidé de s'éloigner de la table des jurés et de Ciaurro.

24/08/18
Antonio Sabbatino, 62 ans, lié au clan Panico-Ricciardi de Sant'Anastasia et Somma Vesuviana a été arrêté avec 16 pochions de cocaïne à son domicile. Le même jour Antonio Pinto, 21 ans est interpellé avec 500 grammes de haschisch dans son sac à dos.
A San Pietro a Patierno une perquisition dans un box a permis la saisie de plusieurs armes, de munitions et de 25 kilos de marijuana.

25/08/18 
4 balles ont été tirées vers 17h30 à l'intersection du Corso Protopisani et de la Via Villa San Giovanni, à San Giovanni a Teduccio, une zone proche de la Villa Rione, fief historique du clan Mazzarella. 

27/08/18 
La police du centre de Naples a arrêté à son domicile Carlo Leone, 58 ans, condamné à l'assignation à résidence à Santa Lucia pour complot en vue de trafic de drogue et trafic de drogue. L’homme a été surpris devant son domicile. Il attend maintenant sa prochaine comparution. 

Alfonso Loreto, Luigi et Gennaro Ridosso (campania crime news)

27/08/18
Alfonso Loreto et de ses cousins Luigi et Gennaro Ridosso, ont été condamnés à la prison ferme pour fraudes électorales, intimidation et extorsion.
Les 3 hommes sont considérés comme des représentants du clan Loreto-Ridosso, qui entre 2013 et 2015, se sont rendus coupables de plusieurs méfaits dont celui commis en 2013 de corruption électorale. En effet, le clan avait passé un accord avec l'ancien maire de Scafati, Angelo Pasqualino Aliberti, visant à le soutenir comme candidat à l'élection municipale, en garantissant/promettant des contrats/nominations en échange de ce service.
Ce dernier a été jugé et condamné en juillet dernier avec son épouse Monica Paolino, son frère Nello Maurizio, l'ancien membre du personnel, Giovanni Cozzolino, ancien conseiller Roberto Barchiesi et Ciro Petrucci, ancien vice-président de l'ACSE.
Cet accord a été renovuelle en 2015 pour les élections régionales de 2015 au cours desquelles Monica Paolino avait été élue conseillère régionale de Forza Italia et est toujours en fonction. 
Pour l'élection de 2013, Aliberti aurait conclu un pacte avec le clan Loreto-Ridosso qui, en échange de votes, lui demandait de pouvoir passer - par le biais de sociétés apparemment propres - de contrats avec l'administration publique. Pour ces élections, ils proposèrent à Aliberti la candidature d'Andrea Ridosso, le frère de Luigi, mais l'ancien maire préférait ne pas l'avoir sur ses listes à cause du nom qu'il portait. Conscient qu'il serait attaqué politiquement et médiatiquement, il a demandé à remplacer le nom d'Andrea Ridosso par celui d'un autre référent du groupe. Roberto Barchiesi, oncle de l'épouse d'alors d'Alfonso Ridosso et un néophyte en politique qui, grâce à la deuxième place dans la liste a été choisi par le conseil municipal.
Mais quelque chose ne s'est pas bien passé après les élections de 2013. Aliberti, bien qu'ayant accepté les votes et l'implication du groupe criminel, n'a pas respecté les accords relatifs à la passation des marchés. 
Et ainsi - selon le juge - le renouvellement de cet accord pour les élections régionales de 2015 devait se concrétiser peu avant le vote, en avril 2015, via un contrat de nettoyage au sein de l'ACSE pour une société créée ad hoc par Ridosso. Selon le juge, à ce stade, Aliberti ne pouvait se contenter d'offrir des promesses, mais devait veiller à apporter du concret à ses interlocuteurs. En ce qui concerne les élections régionales, le juge n’a pas jugé suffisante la preuve réunie contre Gennaro Ridosso, qui a été acquitté. Mais Gennaro Ridosso lui-même a été reconnu coupable d'avoir menacé la journaliste Valeria Cozzolino, aux côtés de Nello Maurizio Aliberti, lors de la campagne électorale de 2013, accusation devant laquelle les frères Aliberti doivent répondre devant les juges de Nocera Inferiore. 
Les trois accusés, jugés selon la procédure abrégée, ont également été reconnus coupables d'extorsion contre les entrepreneurs conservateurs Aniello et Fabio Longobardi, à qui ils avaient été condamnés à payer des dommages et intérêts. Ils ont imposé aux victimes les services de nettoyage dans leurs usines, ainsi que le versement de sommes d'argent pour des services inexistants. Mais Aniello Longobardi a également été contraint d'acheter, par l'intermédiaire de Luigi Ridosso, de nombreuses tomates produites par Raffaele Lupo, ancien conseiller municipal et entrepreneur de fruits et légumes. Luigi Ridosso a été condamné à 5 ans et 8 mois, Gennaro à six ans et 4 mois, tandis que Alfonso Loreto a bénéficié d'une remise de peine grâce à son témoignage dans le procès une , il a écopé d'un an et 2 mois ce qui fait sept ans et deux mois en tout avec sa précédente peine pour extorsion en mai dernier.

28/08/18 
La maison de Vincenzo Castello du nouveau clan Marfella-Mele, récemment arrêté, a été mitraillé durant la nuit à Pianura.

28/08/18 
Un homme de 33 ans connu de la police a été blessé par balles dans une embuscade Piazza Garibaldi.

31/08/18 
Une bombe en papier a explosé la nuit dernière, vers 2 h 30, devant un salon de coiffure de la Piazza San Ciro à Portici. 

31/08/18 
Selon une étude de la police municipale de Naples, 40% des stationnements dans les rues de la ville est géré illégalement par des «placiers» illégaux. Les automobilistes sont obligés de passer par eux et de payer une «redevance», sous peine de subir des dégradations. Les «petites mains» qui gèrent ce business sont contrôlées par la Camorra. Ce racket est estimé à 24 millions d’euros par an.
Crimorg

Sources : Il Mattino, Cronache della Campania, Repubblica, Crimorg, InterNapoli