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Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Nadir Salifov, la fin d'un boss hors norme. Partie 1

Publié par Desmoulins sur 5 Septembre 2020, 15:37pm

Catégories : #Actualités, #Mafia Russe, #crime organisé, #Turquie, #Azerbaïdjan

4 balles dans la nuque et le dos dans la chambre d'un hôtel de luxe à Antalya en Turquie tiré par un homme qu'il croyait être son ami. Tel a été la fin de Nadir Salifov aka «Lotus Guli», un des plus puissants vor v zakone de la dernière décennie. La prochaine devait être celle de son avènement au plus haut niveau de la mafia russophone.celui de Vor Numero 1, même s'il se gardait bien de se déclarer candidat à un tel rôle arguant qu'il était inutile. Elle aurait pu être celle de la consécration d'un criminel qui s'est forgé sa réputation quasi exclusivement en prison en suivant presque à la lettre les codes de l'orthodoxie des vory, lui le musulman. Sa mort était inattendue même pour lui selon tous les observateurs et pourtant elle semblait si proche. Le monde des vor v zakone va être secoué. Retour sur la vie de "Lotus Guli", l'homme qui s'est le plus rapproché du mythe d'Aslan Usoyan.

Nadir Salifov (Duvar english)

Nadir Salifov (Duvar english)

Le 13 avril 2001, dans une cellule de la prison ITK-6 de Boyuk Shor en Azerbaïdjan. Un homme de 28 ans est devenu un vory v zakone en récompense de son attitude irréprochable dans la colonie pénitentiaire depuis son arrivée en 1995. 
Le «couronnement» de Nadir Salifov a été organisé par deux hommes puissants, le géorgien Raul Kiriya (Raul Rustavsky) et le Yézidi Dzheyran Aslanov (Dzheyran Rustavsky). Un fait rare.
Né le 28 août 1972 dans une famille azerbaïdjanaise vivant à Dmanisi en Géorgie. Guli est immédiatement devenu un prisonnier faisant autorité derrière les barreaux: son refus fondamental de coopérer à l'enquête pour racket pour laquelle il sera condamné avec son frère Namik et de témoigner devant le tribunal a joué un rôle prépondérant. C'est en effet typiquement l'attitude à respecter pour devenir un vor. Ne jamais collaborer avec les autorités ni même dialoguer avec les gardiens. Condamné à 15 ans de prison pour vol qualifié et extorsion en 1996, il prend 16 ans de plus dans une autre affaire en 2005.
Cette longue condamnation n'entame pas son moral. En prison, c'est le roi. Ainsi il installe un casino clandestin où les prisonniers viennent jouer aux cartes et il reçoit même des femmes dans sa cellule (on parle notamment de la Miss Azerbaïdjan 2006, Gunay Musayeva). Les gardiens sont impuissants. Ils étaient surtout payé grassement pour ferme les yeux.

Pour faire pression sur "Lotus Guli", la police a arrêté son jeune frère Mushfik Salifov en janvier 2005. À cette époque, Salifov Jr. était un étudiant de quatrième année à l'Université de Bakou. Il était accusé de possession illégale d'armes: un revolver de 1903 aurait été retrouvé dans sa voiture.
Une semaine après l'arrestation de Mushfik, trois colonies et six centres de détention provisoire se sont mutinés en même temps. D'autres zones ont également annoncé qu'elles étaient prêtes à suivre leur exemple.

Son pouvoir grandissant et sa réputation dépassant les murs de sa prison, il va petit à petit s'imposer comme un des principaux criminels de la communauté azéri et ses multiples diasporas à travers l'ex URSS.
Il va commencer à faire pression sur Rovshan Dzhaniev, son rival azéri (de l'ethnie Talysh)  pour le contrôle des marchés de Moscou et ce dernier réagit en 2003 par l'envoi de message dans toutes les colonies russes  et azéri pour discréditer Nadir mais Aslan Usoyan le parrain, pour se venger de Dzhaniev avec qui il est en querelle pour ses liens avec le clan de Tariel Oniani, annule son découronnement et le sauve de la perte de son titre. S'il en est reconnaissant Salifov ne rejoindra jamais le clan du vieux géorgien Yézidi et se fera même un ennemi en la personne de l'héritier désigné de "Grand-Père Khassan", Zakhary Kalashov.
Après cette mésaventure, Guli passe à l'offensive et ses hommes s'emparent des marchés  de Samara, Saratov et Saint-Pétersbourg. En 2014, Guli a pris le contrôle des marchés de Moscou du boss Zaur Aliyev (Zayk), le référent de Rovshan. Fin 2014, Zayk et quatre assistants sont arrêtés par la police et se sont retrouvés dans un centre de détention provisoire, ce dont Guli a eu connaissance. Par "coïncidence accidentelle", Zayk a été placé dans la cellule même où se trouvaient des affidés de Guli. Comme vous pouvez le deviner, il a passé la pire nuit de sa vie: la torture et le passage à tabac ont duré plusieurs heures. Guli a regardé ce qui se passait depuis sa caméra en Azerbaïdjan en utilisant Skype au nez et à la barbe des gardiens. 

Zayk après sa nuit agitée avec les sbires de Lotus Guli (Mzk1.ru)

Zayk après sa nuit agitée avec les sbires de Lotus Guli (Mzk1.ru)

Entre-temps Aslan Usoyan est tombé sous une balle de sniper le 13 janvier 2013 à la sortie de son restaurant favori. Les commanditaires sont inconnus mais les regards se tournent vers la clique de Tariel Oniani, du clan Kutaisi et de Rovhsan Dzhaniev. L'enquête aujourd'hui penche pour l'implication des tueurs de Dzhaniev qui ont été vus quelques jours plus tôt sur les lieux du meurtre, comme en repérage. Le rival de Guli devient plus fort que jamais.

J'arrête le récit un instant pour vous parler de l'importance au sein de la mafia russophone de la gérance des marchés moscovites et du contrôle du «commerce du vert».  Le contrôle des ventes de persil, d'aneth et de salade peut s'avérer anodin mais c'est un très gros business du racket.
Ce racket des marchés est intimement lié aux vor du Caucase. Longtemps chasse gardée des tadjiks, Rovhshan Dzhaniev dans les années 2000 en a fait sa priorité en rackettant d'abord les commerçants de la communauté azéri puis en étendant ce racket aux autres. En imposant une taxe sur tout ce qui entre et sort de ces Rungis à la sauce russe, les criminels peuvent s'enrichir de façon exponentielle et à moindre coût et risques (en terme de peine de prison). 
Le seul risque est bien évidemment celui des rivaux, nombreux, qui veulent leur part du gâteau. 
Dzhaniev a joué des coudes avec d'autres azéris avant de voir l'arrivée du turbulent Guli.
Ce dernier va profiter de l'aide de l'homme d'affaires Dzhambulat Shamil oglu aka le “roi des herbes vertes”. Ce dernier va introduire plusieurs criminels au sein des marchés et notamment le plus gros, celui de Food City, afin de se protéger de Dzhaniev et lui faire concurrence. Ce dernier faisait payer environ 100 000 roubles pour chaque camion de marchandises et les prix cassés de Salifov et des autres concurrents qui ne faisaient payer que 30 000 n'y faisaient rien. Les commerçants craignait de changer de crémerie. C'est Shamil oglu qui va changer la donne et Rovshan va lui en faire payer le prix fort. Dzhambulat est abattu le 16 mars 2016 à Moscou.

Assassinat de Shamil oglu (newmagazineroom.ru)

Assassinat de Shamil oglu (newmagazineroom.ru)

La guerre ouverte entre criminels azéris va durer plusieurs années, avec des dizaines de règlements de comptes entre les différentes factions. 
Le 18 août 2016 Dzhaniev tombe sous les balles à la sortie d'un restaurant d'Istanbul après une réunion avec ses proches collaborateurs. Jamais personne n'a revendiqué ouvertement être le commanditaire du meurtre. Nadir Salifov lui-même ne l'a jamais fait. Les doutes planent sur le mobile de cet assassinat. Dzhaniev avait d'autres ennemis que Guli et en premier lieu le clan de Tbilissi de Zakhary Kalashov l'héritier d'Aslan Usoyan. 
La seule chose que la police turque a pu découvrir c'est que les 4 tueurs seraient 2 azéris et 2 tchétchènes dont un membre de l'EL.
La date n'aurait pas été choisie au hasard. 3 ans plus tôt ce 18 août, le vor azéri Alibala Hamidov était tué dans une attaque à Istanbul. Réputé proche de Dzhaniev, on dit que quelques temps avant sa mort il avait rejoint le camp de Salifov et l'a payé de sa vie. 
C'est aussi cette coïncidence qui fait penser aux observateurs que c'est Nadir Salifov qui a fait tuer Dzhaniev. En janvier 2017 Rashad Ismailov lui même aurait dit que Guli est le commanditaire. Une déclaration à relativiser toutefois Ismailov étant lui-même un commanditaire possible.

Quoi qu'il en soit, Guli, débarrassé de son rival et va mettre la main sur une partie de son empire à commencer par les marchés moscovites même si Food City va rester dans le giron du clan Dzhaniev encore au moins 2 ans.
On dit que les actifs de Rovshan à Moscou ont été divisés par les trois vorys azéris, Guli, Rashad Ismayilov et Vagif Suleimanov. Les 3 hommes vont constituer une sorte d'alliance de façade pour gérer les marchés et combattre les influences extérieures notamment des tchétchènes. L'alliance s'avère fragile et des tensions apparaissent après plusieurs mois et Guli devra faire face à une colaition de vorys azéris contre lui.
En 2017, il passe à la vitesse supérieure, il envoie des hommes à Ekaterinbourg, Odessa, Saint-Pétersbourg, Sverdlovsk et met la main sur les diasporas azéris. Son compte en banque flambe. Même depuis la prison il étend son territoire. Très au fait des dernières technologies, il utilise skype, telegram et d'autres réseaux pour donner ses ordres et maintenir ses troupes sous pression.
Il s'intéresse beaucoup en Ukraine pour son potentiel céréalier, à l'Abkhazie mais aussi à la Biélorussie qui connaissent un vide de pouvoir criminel. Son approche est tout autant celle d'un businessman que celle d'un criminel. Il est bien là le rare coup de canif dans l'orthodoxie du vor, qui est de ne pas s'enrichir...à outrance.

Son aura grandit en même temps que les rumeurs de sa libération conditionnelle se multiplient.
Le 24 octobre 2017, après 22 ans de détention il bénéficie d'une libération conditionnelle. Une issue inespérée quand on connait son poids dans la criminalité organisée.
Après sa sortie de la prison de Qaradagh, il s'est rendu à Bakou où une fête a été organisée. Puis il s'est rendu en Géorgie (où il est né) pour se recueillir sur la tombe de son père et sur celle de son principal lieutenant, Elshan Mamedov, qui avait été abattu le mois dernier. Bien qu’il s’agisse de son pays de naissance, la Géorgie ne le reconnaît pas comme géorgien et lui a laissé 24 heures pour quitter le pays. Il s'est ensuite envolé pour Istanbul où il s'est installé dans une belle villa. Il en a les moyens.

Les ennemis à sa porte

Imaginer avoir passer la moitié de sa vie derrière les barreaux même si ces derniers pouvaient sembler bien factices vu la «liberté» dont il jouissait dans sa cellule, et à peine libérer se retrouver à la tête d'un empire acquis après des années de labeur criminel ? Quelle sensation de puissance.
Mais pourtant Nadir Salifov va vite être rappelé au fait, qu'il a de nombreux ennemis et que totu compte fait il devait se sentir plus en sécurité en prison.
Le 2 novembre, la police l’unité anti-terroriste de la police turque interpelle 11 hommes dans quartier de Bakyr-kay qui se préparaient à investir la maison du caïd Nadir «Guli» Salifov, à Istanbul, pour l’assassiner. Le commando était dirigé par Namik Rafik aglu Dzhaniev (frère de Rovshan «Rovshan Lenkovan» Dzhaniev, qui soupçonne «Guli» d’avoir fait tuer son frère. Il aurait passé un accord de 5 millions de dollars avec Mekhmet Sabri Şirin (Shirin), chef du clan «Şirinler», puissant groupe de la maffya turque, spécialisé dans le trafic d’héroïne. Dzhaniev, 2 autres mafieux azerbaïdjanais (Haji «Khadzhi» Beylagan chef des tueurs du clan Dzhaniev et Dzhamal Gasanov recherché en Russie pour sa possible participation au meurtre de Jabir Hasanov), Sirin et 7 de ses hommes ont ainsi été arrêtés. Namik est incarcéré pour 4 mois.
La police a constaté que les détenus avaient prévu d'attaquer la maison de Guli grâce à un plan détaillé de la maison du vor et du voisinage retrouvé dans le téléphone de Dzhaniev.
Comment ont-ils pu bénéficier d'un tel plan ? Un traître se cacherait-il dans l'entourage de Guli ? A l'époque déjà la question se pose.
Le couperet n'étant pas passé loin. On ne sait pas si Guli en a tiré des leçons mais après ce fiasco un des pontes de la Maffya Turque, Sedat Peker s'excusera publiquement en janvier 2018, photo à l'appui, devant Guli pour la faute des Sirinler d'avoir voulu attaquer le puissant azéri.

Guli à gauche et Sedat Peker à droite (sozcu.com.tr)

Guli à gauche et Sedat Peker à droite (sozcu.com.tr)

À la mi-décembre 2017, le tribunal Presnenski de Moscou a émis un mandat d'arrêt par contumace pour extorsion et organisation d'enlèvement d'un entrepreneur azéri.
En Ukraine, les hommes de Guli ont multiplié les enlèvement, extorsion et racket de la communauté locale selon Vyacheslav Abroskin, premier chef adjoint de la police nationale en Ukraine.
Les rançons sont toujours payé en bitcoins. Preuve là encore de la modernité des méthodes de Nadir Salifov.
Le 15 février, la police criminelle russe et le FSB mènent un coup de filet à Moscou contre le gang de Nadir «Guli» Salifov, dirigé sur le terrain par Fuad Rzaev, dit «Afo». Rzaev est accusé d’avoir organisé le racket de commerçants azerbaïdjanais. Le gang exigeait chaque mois 2 millions de roubles (un peu moins de 30.000 euros). C’est le frère de «Guli», Namik Bakinsky, qui se déplaçait régulièrement jusqu’à Moscou pour superviser les opérations, alors que «Guli» se contentait de gérer son réseau par Skype, depuis la Turquie.
Dans le même temps en Turquie, on apprend que Namik Dzhaniev et ses complices accusés d'une tentative de meurtre contre «Guli» ont été relâchés faute de preuves. 

Depuis plusieurs mois, Guli rencontre de nombreux vors chez lui en Turquie, parmi eux : les géorgiens Merab Mzarelua (Duyak) ; Tamaz Barkalaya (Cat) ;  Nikolai Dgebuadze (Nick Gagra) ; George Dzhanelidze (Gogi Piterskiy) ; Roland Gegechkori (Hat) ; Gocha Kevlishvili (Gocha Rustavsky) ;  Merab Pipia (Merab de Sukhum) ; le kazakh Aitkali Maymushev (Lech Semipalatinsk) ; le juif Vladimir Zhurakovsky ; le moldave Sergei Cheban (Chinois) ; les russes Alexander Kushnerov (Kushner) ; Roman Dmitriev (Roma Stavropol), et l'azéri Rafet Amirov. Il s'agit d'un panel bien représentatif de la densité et de la diversité criminelel de la mafia russophone
Avec l'expérience de la prison, Guli est un type de vor complètement nouveau. Derrière lui, il n'y a pas seulement une brigade d'extorqueurs, mais une société transnationale qui englobe tout ce qui à trait à l'Azerbaïdjan, y compris en Turquie. 
Et paradoxalement il n'est pas lié à une origine ou à une ethnie comme les clans Soukhoumi, Kutaisi ou Tbilissi, fortement imprégné des tensions territoriales. On voit chez lui le désir de rassembler au delà du giron de ses compatriotes autour d'un projet marketing et mafieux encore plus ambitieux. Ce n'est pas anodin si on le qualifie plus de businessman que de criminel. Si les conflits sont à sa porte, il essaie d'amadouer, de jouer les homme de paix et de conciliation tout en gardant une main ferme sur tout ce qui touche à ses affaires.

L'affaire de Toulouse

Le 30 mars 2018, un citoyen azéri, se prétendant journaliste et réfugié à Toulouse avec sa famille depuis 2010, est visé par des coups de feu à Colomiers vers 9 heures. Rahim Namazov, 39 ans, était accompagné de sa femme Aïda, 39 ans, qui a été touchée à la tête par les tirs et est décédée.
Le couple était en voiture quand il a été pris pour cible par sept coups de feu. L'homme a été touché par un tir dans le dos.
L'émoi est très fort en France et les médias reprennent en chœur le couplet du journaliste victime, attaqué pour son travail d'investigation dans son pays. 
Comme le raconte La Dépêche qui a publié en premier sur cette attaque et qui avait interviewé la victime l'année précédente, Rahim Namazov a été expulsé de son pays où il a été emprisonné à plusieurs reprises et menacé de mort. 
Il aurait notamment dénoncé un trafic d’organes pris sur les corps des soldats azéris morts. Lors d’élections législatives en Azerbaïdjan en 2010, Rahim Namazov avait aussi pointé du doigt des fraudes dans le scrutin. Cette attaque contre la liberté d'expression fera même bondir de colère un fameux journaliste pompier nouvellement arrivé sur Konbini. Epic fail pour le diplômé de l'école de journalisme de Lille mais à sa décharge qui aurait cru au dénouement qui va suivre.
Car les médias azéri eux dans le même temps ont un autre son de cloche et racontent que Rahim est en fait un criminel surnommé «Opasni Roma» ou «Roma Shekinsky» et qu'il aurait été tué pour avoir insulté «Lotus Guli» sur les réseaux sociaux. Guli ? Vous voulez dire le vor v zakone azéri ? Eh oui on parle bien du même.
Plusieurs opposants politiques azéris réfugiés en France ou en Belgique prennent la plume dans les heures qui suivent pour dénoncer le statut de Rahim. «il n'est ni journaliste ni un opposant politique» selon le journaliste Agil Khalil cité par la Dépêche qui a entre-temps rétro-pédalé et fait son mea culpa assez rapidement il faut le reconnaître.
Même Aflatun Amashov, du Conseil du journalisme azéri, déclare que Namazov n'avait rien à voir avec le journalisme.
Une tel dissonance dans les récits de la personnalité de la victime détonne.
En fait Namazov Ragim Tofig oglu est né en 1978 et a bien travaillé comme journaliste pendant une courte période dans les années 1990, selon les médias azéris. En Azerbaïdjan, il est tristement célèbre sous son nom criminel «Roma Shekinsky». Namazov avait l'habitude d'être le pilote du procureur militaire Nakhichevani, Yashar Gasanov à l'époque où il faisait l'armée, selon le Sputnik azéri. Il a été reconnu coupable d'un crime pendant cette période ( on parle de pot de vins). En prison, il a établi des liens avec des clans criminels de Rovshan Dzhaniev et Ali Geydarov.
Roma Shekinsky aurait publié une vidéo sur YouTube plusieurs semaines avant. Dans ce document, il s'adresse à Nadir Salifov, l'insultant et menaçant de le tuer, et conseillant à Guli de "compter ses poulets avant qu'ils n'éclosent." Certains disent que la vidéo a été publiée suite aux rumeurs de la mort de Namazov car la tentative d'assassinat du 30 mars n'est pas la première à laquelle il a survécu.
Dans la vidéo, Namazov a également déclaré qu'il soutenait le vory tchétchène Khamzat Gastamirov aka Sheykh Khamzat, ainsi que le clan de Rovshan Lenkoransky. Et le cousin de ce dernier, Zaur Akhmedov. Akhmedov contrôle le centre commercial de Moscou Food City. 
Cette vidéo ou enregistrement sonore naviguerait encore dans les méandres de l'internet. En tout cas l'enquête n'a pas plus avancée et les supputations de l'implication de Lotus Guli dans l'attaque n'ont pas trouvé d'écho judiciaire. A lire sur cette affaire. Et aussi ici.

Mais cette histoire montre à quel point chez les azéris tout converge dorénavant vers Nadir Salifov.


L'épisode 2 

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