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Blog à part

Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Ca dézingue en Corse 10

Publié par Desmoulins sur 30 Juin 2011, 14:57pm

Catégories : #Le milieu Corse

Charles-Philippe Paoli, un homme de 42 ans considéré comme un proche lieutenant de l'ex-dirigeant nationaliste corse Charles Pieri, a été tué par balles mardi après-midi près de Bastia, a-t-on appris de source policière.

La victime qui circulait sur un scooter a été prise pour cible par le passager d'une moto qui s'est portée à sa hauteur sur une route de Folelli (Haute-Corse). L'homme est décédé sur le coup. Plusieurs douilles de calibre 9mm ont été retrouvées sur place. La police judiciaire d'Ajaccio a été chargée de l'enquête.

La victime était co-gérante d'un complexe touristique situé en bord de plage à Santa-Maria-Poggio. Ce dernier avait fait l'objet d'un attentat le week-end dernier qui avait fait de gros dégâts. Des inscriptions dénonçant la spéculation immobilière et signées du FLNC avaient été retrouvées sur place.

Cet assassinat intervient alors que Charles Pieri a été récemment incarcéré après avoir été interpellé le 19 juin dans un village de Corse-du-Sud où il se cachait. Recherché pour avoir enfreint le régime de libération conditionnelle dont il bénéficiait dans le sud de la France, l'ex-dirigeant nationaliste était en possession d'armes de poing et de faux documents d'identité.

 

Charles Pieri qui avait été quelques années plus tôt au milieu des règlements de comptes entre nationalistes, Pieri d’un côté et Rossi/Santoni de l’autre. Ses deux « ennemis » tomberont sous les balles en 2000 et 2001 et pour certains observateurs Charles n’y serait pas étranger vu ses relations avec feu Francis Mariani.

Il avait été également reconnu coupable d'une série de malversations en puisant dans les comptes de plusieurs sociétés.

 

La Corse a aussi connue un autre drame, l’assassinat d’une femme, L'ancienne maire UMP Marie-Jeanne Bozzi a été tuée par balles le jeudi 21 avril en pleine rue à Porticcio (Corse-du-Sud). D'après le site de Corse-Matin, l'ex élue de 55 ans a été assassinée vers 16 h 30, par des tireurs à moto. 

Maire de 2001 à 2008 de Porticcio, Marie-Jeanne Bozzi avait dû démissionner de son poste après une condamnation pour fraude fiscale. 

Marie-Jeanne Bozzi était la soeur d’Ange-Marie Michelosi (abattu en juillet 2008) et de Jean-Toussaint Michelosi, tout deux inscrits au fichier du grand-banditisme. Ange-Marie Michelosi était considéré comme le « parrain » de la bande du « Petit Bar » à Ajaccio. Les frères Michelosi, associés au clan Bozzi, géraient plusieurs boîtes de nuit entre Porticcio et Ajaccio, dans lesquelles officiaient des « hôtesses ». Antoine Bozzi, époux de Marie-Jeanne, avait été condamné pour cela en 2002 pour proxénétisme aggravé.
En septembre 2008, 9 personnes avaient été interpellées dans la région d’Ajaccio, dont Marie-Jeanne et Valérie Bozzi. Les interpellations auraient été déclenchées pour déjouer un projet d’assassinat contre l’ancien nationaliste Alain Orsoni, soupçonné par la famille d’être le commanditaire du meurtre de Michelosi. Il n’y avait alors pas eu de suites judiciaires pour les Bozzi mère et fille.
En avril 2009, une nouvelle opération avait permis l’arrestation de 23 personnes dont Antoine Bozzi, accusé de détenir un fusil à pompe (et condamné en comparution immédiate à 6 mois de prison ferme). Marie-Jeanne Bozzi avait été mise en examen pour « association de malfaiteurs » mais laissée libre. Son frère Pierre-Toussaint Michelosi avait été incarcéré.

Plusieurs tentatives d’assassinat ont eu lieu en plus de ces assassinats, en avril il y a d’abord eu celle contre Fabrice A. propriétaire d’un restaurant ajaccien, il a été touché à la jambe par des tirs de 9mm mais il a réussi à se réfugier dans son établissement. Connu de la police, il est connu pour être un proche d’Alain L. gérant d’une boîte de nuit ajaccienne, ce dernier, ancien du MPA, avait échappé lui aussi à une tentative d’assassinat en décembre 2008.

Toujours en avril et toujours à Ajaccio, c’est au tour de Ould A., déjà connu des services de police, d’être la cible de deux hommes en scooter, une balle l’a touché à la main.

Et enfin dernièrement c’est un membre de la famille De La Foata*, qui s’est présenté au commissariat d’Ajaccio. Il a indiqué avoir été la cible de tirs. Deux impacts de balles (sur le pare-brise et dans le phare) ont été retrouvés sur son véhicule.

 

Au rayon arrestation, à noter celle en mai de Jérôme A., frère d’Alexandre Vittini et fils de Daniel Vittini. Il s’est fait passer les menottes alors qu’il se trouvait dans un hôtel qui borde le parc d’attractions de Disneyland, en Seine-et-Marne. Cet homme de 32 ans venait d’arriver dans la région parisienne.

Agissant dans le cadre d’une commission rogatoire, c’est la PJ de Toulon qui l’a arrêté, ils le recherchaient pour des escroqueries à la carte de crédit.
Jérôme Albet a été inquiété plusieurs fois en raison de la réputation de son père. Daniel Vittini était réputé très proche du gang de la Brise de mer. Il a été exécuté au gros calibre en juillet 2008 près de Corte.

Jérôme, suspecté d’avoir aidé une équipe de braqueurs à Toulouse en 2001, avait été acquitté huit ans plus tard aux côtés d’Antonio Ferrara. Dans cette affaire, il s’était réfugié à Chypre auprès de son beau-frère, un ex-footballeur professionnel mis en examen récemment dans l’assassinat d’une figure nationaliste corse. Déjà, à l’époque, les policiers chypriotes avaient découvert de fausses cartes bancaires dans sa planque.

 

Jean-Luc Codaccioni, détenu dans une affaire d'assassinat commis en Corse en 2009, a été remis en liberté mercredi par la chambre de l'instruction d'Aix-en-Provence, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête.
Codaccioni, 22 ans, avait été mis en examen par le juge Philippe Dorcet de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille, en charge du crime organisé, pour l'homicide d'un petit délinquant, Sabri Brahimi, commis dans le centre-ville d'Ajaccio en janvier 2009.

Le mois dernier, la même juridiction avait déjà remis en liberté un autre protagoniste du dossier, Jean-Jacques Leca, soupçonné par ailleurs d'une tentative d'assassinat de Francis Castola en juin 2009 à Alata (Corse-du-Sud), pour laquelle il avait été mis en examen avec deux complices présumés.
Ces deux affaires s'inscrivent dans le cadre de règlements de comptes survenus à Ajaccio et sa région en 2009, pour lesquels Guy Orsoni avait été arrêté en mars en Espagne, soupçonné d'avoir participé à quatre assassinats.
Le père de Jean-Luc Codaccioni, qui fait l'objet d'un mandat de recherche international émanant de la JIRS de Marseille, est susceptible d'avoir trouvé asile depuis plusieurs années au Gabon, selon une source proche de l'enquête.

 

Et pour finir l’info qui a fait le plus de « bruit » dans les médias est celle sur la vague d’interpellations dans les milieux des cercles de jeux parisiens Wagram et Eldo qui a conduit à huit mises en examen, Jean Luc Germani, 45 ans, beau frère de Richard Casanova a lui échappé par deux fois aux interpellations. Selon certaines sources  Jean-Luc serait le nouvel homme fort du milieu Corse.

 

 

 *(source crime.org) Philippe de la Foata, blessé par balles en octobre 2009, a été condamné en 1990 à 4 ans de prison pour vol, en 2001 à 6 ans de prison pour association de malfaiteurs et vol aggravé et la même année à 2 ans de prison pour reconstitution d’un mouvement nationaliste clandestin, le « Front Armé Révolutionnaire Corse » (FARC). Il a également été entendu dans plusieurs affaires de braquages et de fusillades. Il est gérant d’un bar sur le Cours Napoléon à Ajaccio.
Son frère Jean-Jacques de la Foata a été abattu par une balle de chasse le 8 août 2006. Né en 1957, il a notamment été impliqué dans des braquages (en 1988 contre une banque, en 1991 contre un courtier en bijoux, en 1998 dans une affaire de saucissonnage de commerçants). Son assassinat pourrait être imputable à la « bande du Petit Bar ». Jean-Jacques de la Foata a été soupçonné d’avoir participé au meurtre de Robert Feliciaggi ( »roi des jeux » en Afrique) en mars 2006. Par ailleurs, il avait été un des porteurs du cercueil de Roger Polverelli, abattu en août 2004 (là encore, la « bande du Petit Bar » avait été soupçonnée).
Leur frère Joël de la Foata, né en 1962, a été tué par balles en janvier 2010 au centre-ville d’Ajaccio, sans doute une rixe de sortie de boîte de nuit.

 

 

(Sources : Le Monde ; Corse Matin ; Alta Frequenza ; Le Parisien ; L'Express ; Crimorg)

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