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Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Ca en titillait certain….un déséquilibré l’a fait et la presse italienne se désole !

Publié par Desmoulins sur 14 Décembre 2009, 13:27pm

Catégories : #Actualités

Ces images ont déjà du faire le tour du monde depuis deux jours ! Silvio Berlusconi, le président du Conseil italien tenait un discours sur la place du Dôme à Milan hier.

Un homme de 42 ans suivi depuis dix ans pour des problèmes psychiatriques, lui a alors lancé en plein visage une petite statue du célèbre Dôme de Milan.

Le président du Conseil a dû être hospitalisé dimanche avec plusieurs dents cassées, le nez fracturé et des entailles sur les lèvres.

 

 

Un bulletin de santé devrait être diffusé à la mi-journée et l'on ignore encore combien de jours seront nécessaires à son rétablissement, même si ses blessures sont sans gravité.

Tous les quotidiens italiens affichent en Une des photographies montrant le visage ensanglanté du "Cavaliere" et les éditos de la presse italienne aujourd’hui dénoncent tous le climat politique délétère italien.

Véritable catalyseur de « haine » et de controverses pour la majeure partie de la gauche en Italie, Silvio Berlusconi cristallise les tensions politiques depuis son retour au pouvoir en avril 2008.

Pour le quotidien la Repubblica (presse de gauche), "le film dramatique de la place de la cathédrale témoigne de la dégradation du climat politique en Italie".

Mais ce sont tous les journaux qui s'interrogent sur l'état du pays, après des mois de conflit politique et d'escalade verbale autour de la figure controversée de son chef du gouvernement conservateur.

Silvio Berlusconi défraie la chronique depuis mai dernier en raison de révélations sur sa vie intime ou les soupçons de corruption dont il fait l'objet.

La société civile a organisé le 6 décembre à Rome une manifestation massive dans le cadre d'un "No Berlusconi Day" mais l'opposition reste désorganisée en l'absence de chef de file rassembleur.

"Nous en sommes arrivés là. Un climat de haine contre Berlusconi a produit des effets dévastateurs", souligne le quotidien conservateur romain Il Tempo.

 

Pour l'Unità, l'organe du Parti démocrate, le principal parti d'opposition, cette agression est "une folie".

Mais la présidente du parti, Rosy Bindi - elle-même moquée pour un physique soi-disant ingrat par le président du Conseil - estime que Silvio Berlusconi "ne devrait pas jouer les victimes" car il participe de ce climat en insultant ses opposants et en assimilant toute opposition à des "communistes" déterminés à le renverser.

L'ancien magistrat anti-corruption Antonio Di Pietro, à la tête aujourd'hui d'une petite formation d'opposition, a été sévèrement tancé par les alliés du chef du gouvernement pour avoir jugé que Silvio Berlusconi était à l'origine de sa propre agression par sa politique de confrontation permanente.

Il Giornale, propriété de la famille Berlusconi, écrit que l'agresseur certes était un déséquilibré mais "nous savons tous qui est responsable moralement". "L'agression a été rendue possible par un climat: on qualifie Berlusconi de dictateur, de fasciste, de tyran, de monarque absolu qu'il faut renverser à tout prix." Il est néanmoins légitime pour certains italiens d‘en avoir assez d’être ridiculisé par leur président volage et mythomane, Silvio Berlusconi est le principal responsable de ce climat même si cette agression ne soulagera personne et ne fera qu’aggraver une situation déjà explosive.

Le Corriere della Sera (centre) relève également "un climat empoisonné". "La haine politique est un monstre qui, déchaîné, est très difficile à dompter", écrit l'éditorialiste du quotidien, qui dénonce par ailleurs les carences du système de protection du chef du gouvernement.

Pour Il Messagero (centre), la condamnation de l'agression "ne peut être formelle" car il s'agit d'"un épisode d'une extrême gravité, qui ouvre une blessure dans le tissu politique de l'Italie". "Le temps est venu de s'arrêter, de dire +ça suffit+", affirme Il Messagero.

Tout en exprimant sa "solidarité" avec le chef du gouvernement, La Stampa, comme d'autres quotidiens, appelle l'ensemble des hommes politiques, y compris M. Berlusconi, à "baisser le ton et ouvrir la voie à une confrontation plus civile et respectueuse".

 

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