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Blog à part

Si ça ne vient pas de l'AFP c'est que ça n'est pas réellement arrivé!


Et la Pologne dans tout ça ?!

Publié par Desmoulins sur 9 Novembre 2009, 12:54pm

Catégories : #Actualités

La chancelière a récemment prononcé un discours qui rappelait que le mouvement tirait son origine de Pologne, où le syndicat Solidarnosc avait soulevé les foules, avant d’embraser l’Europe centrale, et de conduire in fine à l’abattement du mur de Berlin, synonyme d’oppression.

 

 

A part ça, beaucoup de chefs d’Etat se jouent la part belle des festivités arguant chacun leur tour de leur présence le jour J il y a 20 ans. Solidarnosc est à peine évoqué (attendons tout de même les discours de 19h aujourd’hui), ben normal non ? La Pologne a toujours été traité malhonnêtement à l’Est comme à l’Ouest !

 

« Dès sa prise de fonctions comme chancelier en 2005, Angela Merkel a prononcé cette phrase très forte : « nous avons un deuxième grand voisin qui est la Pologne. » Cette expression, sans doute gênante pour la France qui se sent banalisée, montre bien qu’Angela Merkel entend normaliser les relations avec la Pologne. Le travail de réconciliation accompli avec la France n’a jamais véritablement eu lieu avec la Pologne. La moindre petite crise ou le moindre article virulent dans la presse de l’un des deux pays déclenche immédiatement d’incroyables polémiques. Le vocabulaire peut être très violent à l’égard de l’Allemagne. La chancelière allemande le sait et se montre très prudente alors que son prédécesseur avait tendance à considérer que tous les pays n’appartenaient pas à la même catégorie. Elle est en passe de réhabiliter l’Europe centrale et bien au-delà puisqu’elle s’intéresse à l’empire post-soviétique. Sa politique de voisinage le montre bien. »

 

(Source : Entretien avec Jacques-Pierre Gougeon (1), professeur des universités et chercheur à l’IRIS, pour la revue Diplomatie n°41, novembre/décembre 2009.)

 

Lech Walesa est un mythe, à l’étranger, l’ancien chef de Solidarnosc reste le symbole de la lutte glorieuse des années 1980-1981. En Pologne, en revanche, la légende est mal en point depuis la publication en 2008 d’une biographie controversée, où Wałesa est accusé d’avoir collaboré avec la police secrète au début des années 1970.

Des polémiques qui ont suivi, aucune vision partagée ne s’est dégagée, bien au contraire. Le « cas Wałesa » est venu s’ajouter aux conflits déjà exacerbés : pour les uns, il s’agit d’une campagne de haine visant à « abattre » la légende, pour les autres de la levée d’un tabou qui pèse sur la recherche historique depuis 1989. Seul résultat palpable, l’Institut de la mémoire nationale (IPN), chargé des recherches historiques mais également du « travail de mémoire » et de la « lustration » (vérification des dossiers des personnes soupçonnées d’avoir collaboré avec l’appareil de répression communiste), s’est attiré les foudres du gouvernement. Qualifié d’« annexe du PiS » (Parti conservateur) par les leaders de la Plateforme civique, accusé d’instrumentaliser l’histoire à des fins politiques, l’IPN est tout sauf une instance de médiation des conflits de mémoire – ce qui reflète la vie démocratique polonaise en tant que telle, où les institutions considérées comme indépendantes à l’égard des luttes politiques sont devenues rares.

 

Dès le début de la transition, les accords de la « Table ronde » entre le parti communiste et Solidarnosc, qui ont ouvert la voie aux élections semi-démocratique du 4 juin 1989, suscitent autant d’admiration que de polémiques ; les défenseurs saluent la réconciliation historique, soulignant le fait que la sortie du communisme ait pu se dérouler de façon paisible, sans guerre civile et sans effusion de sang comme en Roumanie. Les critiques, quant à eux, veulent aller plus loin et plus vite, et prônent l’adoption rapide d’une loi sur la lustration pour écarter les hommes de l’ancien régime des postes clefs. Il fallait « reprendre de façon progressive l’État des mains des communistes », comme l’explique aujourd’hui l’homme politique qui en est venu à incarner cette ligne – mais qui a pourtant participé aux préparations de la Table ronde, en tant que proche conseiller de Solidarnosc –, Jarłoslaw Kaczyński, le leader du parti conservateur PiS et le frère de l’actuel président.

(Source « 1989 à l’Est de l’Europe » Jérôme Heurtaux, Cédric Pellen)

 

Aujourd’hui en Pologne le post communisme est en procès (cf le général Jaruzelski) mais les nouvelles générations seront-elles enclins à réfléchir sur le chemin parcouru ?

 

A Berlin, dans la soirée, le mur doit tomber une seconde fois symboliquement. Un millier de dominos en polystyrène de 2,5m de haut, disposés sur les 2km séparant le Reichstag de la Potsdamer Platz, où le mur divisait autrefois Berlin, doivent tomber dans un "effet domino". Lech Walesa doit renverser le premier d'entre eux. Mikhaïl Gorbatchev doit également prendre part à la démolition symbolique du "mur de la honte.

Si ça ce n’est pas un signe de reconnaissance ?

 

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